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Le triomphe de la vérité

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Entretien avec le dramaturge Hermas GBAGUIDI:« Nous avons des humoristes, des acteurs mais nous n’avons pas encore de véritables comédiens »


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L’art dramatique au Bénin, évolue vaille que vaille grâce au travail quotidien de certains acteurs culturels. Au nombre de ceux-ci, qui ne sont pas d’ailleurs nombreux, il y a le metteur en scène et scénographe Hermas GBAGUIDI. Dans un entretien qu’il a accordé à L’Evénement Précis, il révèle ici les tares du théâtre béninois et invite les autorités en charge de la culture à œuvrer activement pour l’épanouissement réel de cet art.

Le metteur en scène et scénographe Hermas GBAGUIDI

« Le théâtre, aujourd’hui, a vingt – cinq siècles dans le monde et soixante – dix ans en Afrique ». C’est par ces mots d’enseignement que le metteur en scène Hermas GBAGUIDI a introduit l’entretien. Il a expliqué que l’art dramatique dans le monde a commencé cinq siècles après Jésus – Christ. Mais c’est bien des années plus tard, que le continent, berceau de l’humanité l’a connu.

 L’Afrique, dira Hermas GBAGUIDI le doit à l’écrivain ivoirien Bernard B. DADIE. Il a expliqué que cet auteur du pays de Félix Houphouët-Boigny (1905-1993) est le premier véritable du théâtre dans le plus vieux continent. En effet, dès 1937, l’ancien élève de l’Ecole Normale William Ponty de Gorée (Sénégal) fait représenter la pièce historique intitulée Assemien Déhylé, roi de Sanvi.

 Au Bénin, le théâtre, selon le dramaturge Gbaguidi a, à l’instar des autres pays du monde des hauts et des bas. « Nous faisons le théâtre par rapport à l’évolution, par rapport à la politique culturelle du pays », a-t-il révélé avant de montrer que la patrie de Boni YAYI ne regorge pas de véritables praticiens de l’art dramatique. Le Bénin, a-t-il regretté, n’a pas encore un cadre bien approprié pour l’enseignement du théâtre.

Il n’existe pas des centres de formations adéquats pour inculquer aux jeunes les réalités du théâtre. C’est ce qui, à l’en croire, entraverait un réel essor de cet art. Il a alors exhorté les dirigeants, en l’occurrence, ceux en charge de la culture, à œuvrer pour l’érection de cadres d’enseignement du théâtre. Ainsi, le Bénin, conclut-il, se dotera non seulement d’une diplomatie politique mais également culturelle.

Hermas GBAGUIDI, signale-t-on, est auteur, metteur en scène et scénographe béninois. Il a embrassé cette carrière depuis 1989 et compte à son actif plusieurs ouvrages et créations dont La chute de Capernaüm, L’odeur du passé, La vallée de l’ignorance.

C’est un metteur en scène qui a connu environ une quarantaine de pays du monde. Depuis quelques années, il forme à Cotonou les jeunes à l’écriture dramatique, de scénographie et d’administration de mise en scène.

Esckil AGBO (Coll.)

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