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17 août 2010 – 17 août 2012. Il y a exactement deux ans jour pour jour que Pierre Urbain Dangnivo, un cadre de l’administration du Ministère des Finances âgé d’une cinquantaine d’années et originaire de Sè (Commune de Lokossa), disparaissait sans crier gare, déclenchant l’une des affaires les plus sulfureuses de ces dernières années au Bénin.
Survenant dans un contexte socio-politique tendu marqué par la présidentielle de mars 2011 et son cortège de polémiques, l’affaire Icc et consorts, etc., ce qui est désormais connu comme «l’affaire Dangnivo» occupe alors le devant de la scène médiatique béninoise dont elle inonde les ondes et colonnes, avec les multiples rebondissements dont regorgent ce genre d’affaire.
Sit-in, marches de protestations, grèves, rien n’a été de trop pour exiger le retour sain et sauf de Pierre Urbain Dangnivo parmi sa famille et ses collègues. L’exhumation fortement médiatisée, le 09 septembre 2010 à Womey Akangon (commune d’Abomey-Calavi), d’un corps présenté à l’opinion comme étant celui de Pierre Urbain Dangnivo, mais rejeté par la famille, ainsi que les condoléances tout aussi médiatisées du Procureur de la République signeront le début d’une longue polémique qui fera de cette sombre affaire le sujet d’actualité au Bénin.
Considérée à tort ou à raison par certains comme l’un des enjeux de l’élection présidentielle, « l’affaire Dangnivo » fera son bonhomme de chemin, mais ne survivra pas à cette élection. Passée au second plan après la présidentielle du 13 mars 2011 qui a vu Boni Yayi rempiler pour un deuxième quinquennat, « l’affaire Dangnivo», désormais aux mains de la justice s’estompera peu à peu jusqu’à disparaître du devant de la scène. Deux années après sa mystérieuse disparition, le sort de Pierre Urbain Dangnivo n’émeut plus les Béninois, plutôt occupés à tirer le diable par la queue même si l’espoir n’a jamais quitté sa famille qui n’a jamais voulu admettre le pire.
Flore S. NOBIME
Votre analyse est juste. Ceux qui ont fait du tapage à l’époque croyaient faire tomber l’enfant terrible de TCHAOUROU mais c’était mal connaitre les oeuvres incommensurables du Tout Puissant qui finit par dénuder les menteurs. Aujourd’hui, plus personne ne parle de ce cadre. A cause de cette affaire, Mètognon et les siens ont fait des arrêts de travail sur une longue période pour ensuite après le chaos, muer leur revendication en autre chose. Aujourd’hui les même crient que le pays va mal oubliant que ces arrets des financiers sont passés parlà. Soyons serieux, car tout mal fait à notre pays se retournera contre tout les Béninois.