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De mémoire d’homme, aucun résultat de baccalauréat n’a été aussi vite proclamé au Bénin. L’édition 2012 du baccalauréat a simplement été une réussite comme cela a d’ailleurs été le cas en 2011. En effet moins d’une semaine seulement après la correction des copies, les candidats ont été fixé sur leur sort.
Le grand soutien du ministre de l’enseignement supérieur, le Professeur François Abiola ajouté à l’expérience de l’actuel Directeur de l’office du baccalauréat (Dob), Alphonse da Silva ont donné une fois encore le fruit escompté. De la sélection des épreuves en passant par leur tirage et la composition proprement dite, aucun raté n’a été noté. Nul part, cet examen organisé dans de conditions difficiles du fait de la morosité de la situation économique du pays n’a révélé, ni fuite d’épreuves, ni confusion d’épreuves dans une enveloppe ou l’autre.
La correction et la proclamation des résultats qui devront durer 14 jours ont été écourtées. L’urgence à finaliser les travaux pour épargner les candidats et parents du stress, n’a eu guère d’impact sur les résultats. Il a reflété comme ceux de 2011, leur vrai visage. Un taux de réussite de 28,45% en 2011 et de 36,94% en 2012.
Mais l’origine de ce succès pourrait se situer ailleurs. En effet, la collaboration entre les enseignements-correcteurs et le directeur de l’office du baccalauréat en ait une raison. Précédemment Vice-président du Bureau Exécutif du Conseil de Médiation et de la Promotion du Dialogue Social de l’Enseignement Supérieur, et responsable de l’Atelier sur le Dialogue social au Bénin, il a su mettre les petits plats dans les grands.
Les grèves et les menaces qui ont agité l’année académique 2011-2012 n’ont pas émoussé son ardeur à faire face à ces collègues enseignants pour une meilleure organisation de cet examen. En réalité, aucun soulèvement n’a été noté dans le rang des correcteurs qui menaçaient de boycotter le processus d’organisation de cet examen comme cela a été le cas à d’autres niveaux. Pour l’heure, le baccalauréat béninois demeure un label dans la sous région du fait du sérieux qui accompagne son organisation.
Emmanuel GBETO
