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La finale de la coupe de la fédération s’est jouée hier au stade de l’Amitié de Kouhounou. Au-delà de l’aspect sportif, c’est la grande mobilisation des proches du Chef de l’Etat autour de Moucharaf Anjorin qui a attiré l’attention des férus du cuir rond.
La finale de la coupe de la fédération qui tenait lieu de coupe de l’Indépendance s’est jouée ce dimanche au stade de l’Amitié de Kouhounou. Le Mogas 90 a battu les Dragons de l’Ouémé sur le score de 3-0. Au-delà du score de la rencontre, c’est la forte mobilisation de l’outil étatique qui n’a laissé personne indifférent.
Les véhicules des services ministériels se comptaient par centaines, des bus aux voitures personnelles, rien n’a été laissé au hasard. Presque tous les services de l’administration béninoise étaient présents hier au stade de l’Amitié de Kouhounou. La police, la gendarmerie, les services de la santé, les sapeurs pompiers, des directeurs généraux, des ministres… tous étaient présents pour accompagner cette finale de la coupe de l’indépendance remplacée par la finale de la coupe de la fédération.
Ce fort matériel a été corroboré par la présence effective de certains hommes influents des hautes sphères de l’exécutif béninois. Hormis le ministre des sports dont le département était à l’honneur, il y avait le premier ministre Irénée Koupaki, le président de la Cour Suprême, Ousmane Batoko, le Haut Commissaire à gouvernance concertée, Moise Mensah, le préfet de l’Atlantique-Littoral, Placide Azandé, le Haut Commissaire à la Solidarité nationale, sans oublier les cadres du ministère des sports qui se sont mobilisés à tous les niveaux. Les différentes personnalités béninoises ont même été conviées à remettre des trophées aux équipes à la fin de la rencontre. Elles étaient toutes là au moment de remettre les récompenses aux équipes.
Des moments de grande joie entre Anjorin et les autorités
Le président Anjorin Moucharaf était aux anges hier. Il ne pouvait s’imaginer être dans de bonnes grâces avec les figures de proue du régime. Lui qui est en liberté provisoire et qui est sommé par la justice de rendre les clés du siège de la fédération de football à son challenger Victorien Attolou. C’est pour cette raison qu’il était comme au paradis hier. De temps en temps, il se mettait en aparté avec le président de la Cour Suprême et tantôt avec le premier ministre.
Ca riait par ici et s’amusait par là avec comme maître d’orchestre le ministre Didier Aplogan qui était le plus heureux de la soirée hier au stade de l’Amitié de Kouhounou. Pour un match qui ne devrait pas se jouer à cause de la crise qui secoue la famille du football béninois, tout porte à croire que cette grande mobilisation n’est pas le fait du hasard. Pourquoi tant de personnalités pendant la crise ? Est-ce la position de l’Etat qui est définie ainsi dans la crise ? Le gouvernement béninois continue-t-il de bafouer la justice béninoise ?
José Mathias COMBOU
