.
.

Le triomphe de la vérité

.

Suspension de la passation de service entre Anjorin et Attolou:Le gouvernement relance la crise à la Fbf


Visits: 5

Lundi dernier, Victorien Attolou et son équipe ont pris service à la tête de la Fédération béninoise de football en lieu et place d’Anjorin Moucharaf et ses hommes. Les férus du cuir rond voyaient à travers cet acte la fin de la crise qui secoue depuis des mois le football béninois. Crfoyant sauver les meubles, le gouvernement suspend la décision de justice. Ce qui relance définitivement le bras de fer entre les deux camps.

Le mercure était complètement descendu ce lundi. Du moins apparemment. Très facilement au moment où tout le monde s’y attendait le moins, Anjorin Moucharaf a libéré son fauteuil à son challenger. C’est volontairement que l’ancien président battu devant la justice a jugé raisonnable de partir.

 Il a cédé, par voie d’huissier, le patrimoine de l’institution qu’il dirigeait. Les choses sont allées très vite. Les Béninois ont été quasi ébahis de constater qu’il était parti sans crier gare. Le dénouement qu’on n’imaginait pas s’est passé sans heurts. Malheureusement, c’est le gouvernement qui, au lieu d’aider les gagnants à se conforter dans leur position, est monté au créneau à travers une décision du conseil des ministres. L’exécutif béninois qui dit craindre une sanction de la Fifa ordonne au ministre des sports, auteur de la fameuse communication en conseil des ministres, de réhabiliter l’ancien président. Attolou a joui de sa victoire juste 48 heures.

Mais aujourd’hui, avec l’appui du gouvernement, il est question que l’ancien patron de la fédération béninoise de football reprenne sa place. Au lieu d’aider à la résolution de la crise qui était sur le point de connaitre son point de chute, Boni Yayi et ses hommes n’ont fait que relancer les hostilités. Cette fois-ci, c’est plus compliqué parce que les positions se sont radicalisées.

Le gouvernement met face à face deux présidents de fédération de football

Consciemment ou inconsciemment, le régime Yayi donne les mêmes pouvoirs aux deux présidents qui se disputent le fauteuil de président de la Fédération béninoise de football. Attolou a gagné sa bataille de façon légale devant les tribunaux alors qu’Anjorin est porté en triomphe par l’exécutif. Se targuant du fait qu’il est le seul président reconnu par les instances faitières, le conseil des ministres du mercredi dernier lui donne tous les pouvoirs.

Par contre, pour rien au monde, Victorien Attolou ne voudrait pas libérer le fauteuil gagné par voie légale devant les tribunaux. En face, Anjorin et son équipe ont déjà célébré leur retour aux affaires et ne veulent pas lâcher cette dernière chance que le gouvernement leur offre. Eux qui avaient pensé que leur sort était définitivement scellé. En vérité, avec tous ces ingrédients, on s’aperçoit que c’est maintenant que la crise prend une dimension nationale.

 Parce qu’en voulant éviter les réprimandes de la Fifa, le Bénin crée désormais des problèmes sociaux. Les magistrats sont déjà en grève du fait du non respect du principe sacro-saint de séparation des pouvoirs. Ce soutien de poids obtenu par Attolou et ses lieutenants va les encourager à ne pas baisser les bras. Ils vont s’accrocher jusqu’au bout à ce motif pour mener leur lutte à l’avenir. Anjorin va lutter de tout son être pour retrouver le siège de la fédération au quartier Djassin à Porto-Novo.

Cette intervention du gouvernement ne devrait même pas être appréciée de la Fifa. Ce qui signifie que le bras de fer devient plus corsé et le gouvernement met dos à dos les protagonistes. Le football béninois qui était dans un état comateux depuis des années est sur le chemin de sa mort du fait du manque de fermeté du pouvoir en place.

José Mathias COMBOU

Reviews

  • Total Score 0%



Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

You cannot copy content of this page