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Le triomphe de la vérité

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Situation socio-politique difficile:Tola Koukoui appelle le Chef de l’Etat à rectifier le tir


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Le conférencier Tola Koukoui au cours de sa sortie

L’acteur culturel Tola Koukoui était face aux hommes des médias hier à Cotonou. Il s’est agi pour cette figure de proue de la scène théâtrale béninoise de se prononcer sur la situation sociopolitique du pays et d’inviter Boni Yayi à corriger dans l’urgence le tir dans sa gestion du pays.

« Je veux mêler ma voix à celles qui ont envie que les choses bougent ». C’est ainsi que le conférencier a justifié son initiative de livrer à l’opinion publique sa recette pour permettre aux béninois de retrouver le sourire. Car, pour Tola Koukoui, « le béninois ne sourit plus facilement. Il a le pas lourd, les visages fermés ».

Selon ses propos en effet, la situation difficile que traverse le Bénin avec pour conséquence une plus grande paupérisation des populations, place chaque fille et chaque fils du Bénin devant ses responsabilités. Au premier rang de ces derniers, Tola Koukoui tourne son regard vers le Chef de l’Etat, Boni Yayi dont la mission est d’œuvrer, selon lui, à contribuer à l’atténuation des souffrances des populations.

Pour le conférencier qui se définit comme « un témoin de son temps », la situation est d’autant plus inquiétante que le Port autonome de Cotonou (PAC) tourne au ralenti, les hommes d’affaires sont davantage réticents à investir au Bénin…alors que « nous avons tous les ingrédients pour être heureux ».

Dès lors, il importe à ses yeux que le pouvoir de Boni Yayi s’investisse davantage pour trouver des voies et moyens susceptibles de répondre aux aspirations des populations au risque de voir l’exaspération des populations conduire à un soulèvement. A l’endroit des citoyens, Tola Koukoui invite cultiver la paix et l’amour. « Il faut que chacun de nous soit au service de l’autre », conseille-t-il

Jean-Claude D. DOSSA

                                                           Lettre ouverte à nos Dirigeants

Ce n’est ni irrespect, ni inconscience, encore moins naïveté.

Mais Amour et culture de la paix, qui font que je nous interpelle, nous citoyens, femmes et hommes béninois. Ce silence lourd, ce visages desquels ont déserté tout sourire comme si nos vies étaient peuplées du cri annonciateur d’un malheur certain pour notre peuple, pour ce pays que chacun de nous a le devoir de porter comme un œuf, symbole de toute richesse.

Alors j’interpelle encore plus ceux qui, bénis des Dieux, ont le privilège, aujourd’hui, ici et maintenant, de conduire la destinée de notre pays vers des jours calmes, prospères, où riches et pauvres, dans un même élan, chacun avec ses moyens, assureront leurs trois repas quotidiens, pourront se soigner, se vêtir et de temps en temps, s’offrir un supplément superflu.

A vous, Monsieur le Président de la République,

A vous, membres du gouvernement,

A vous, Députés à l’Assemblée Nationale

A vous, Présidents de nos institutions

C’est à vous que j’adresse cette lettre ouverte.

Observateur attentif de la vie du peuple béninois, il n’est nulle part, dans les foyers, dans les bureaux, dans les administrations publiques et privées, dans la rue, où les plaintes ne cessent de prendre une ampleur de plus en plus inquiétante. On parle et on se dit que rien ne va. Le peuple est abandonné à son triste sort. Tout coûte cher et point d’argent pour subvenir au minimum vital!

Avant que le pire ne vienne, j’ai le devoir d’attirer votre attention sur une attitude de refus de voir les réalités en face au risque de conduire le Bénin et son peuple dans le gouffre.

Entendez-vous,

Monsieur le Président de la République,

Messieurs les membres du gouvernement,

Messieurs les Députés à l’Assemblée Nationale

Messieurs les Présidents de nos institutions,

Ce cri assourdissant d’un peuple au bord de l’asphyxie? Entendez-vous le peuple dont les pas sont graves? Entendez-vous le peuple qui a soif, qui a faim?

Entendez-vous, Monsieur le Président, le peuple, la peur au ventre, vous exhorter à un peu d’écoute de son cœur qui saigne?

Je n’ose envisager,

Monsieur le Président de la République,

Messieurs les membres du gouvernement,

Messieurs les Députés à l’Assemblée Nationale

Messieurs les Présidents de nos institutions,

que nos assurés cadres n’aient plus leurs salaires, que les syndicalistes se répandent dans les rues, que les étudiants mêlent leurs cris à ceux des diplômés sans emploi, à ceux des chômeurs de longue durée, à ceux des militaires de nos casernes qui sont aux abois et enfin que le peuple tout entier se soulève pour que vous preniez la mesure du drame qui sourd.

Monsieur le Président de la République,

à vous seul, avec toute ma déférence, il est nécessaire et urgent que les différents secteurs de développement de notre pays soient redynamisés et soient prospères.

– Le port autonome est au ralenti.

– La saison cotonnière est au plus mal.

– Des femmes et des hommes d’affaire subissent les pires tracasseries dans leurs Entreprises.

– Des femmes et des hommes d’affaire se voient infliger des redressements fiscaux qu’ils ne comprennent pas.

Monsieur le Président de la République,

Des drames se jouent à nos portes: en Lybie, en Égypte, en Tunisie et récemment au Mali et plus près de nous au Togo.

Monsieur le Président de la République,

Messieurs les membres du gouvernement,

Messieurs les Députés à l’Assemblée Nationale

Présidents de nos institutions,

À la veille de la commémoration de l’accession de notre pays à la souveraineté nationale, voici la prière que je vous adresse:

Entendez-vous le peuple qui à faim?

Entendez-vous le peuple qui a soif

Entendez-vous le peuple qui gémit ?,

Entendez-vous le peuple qui frémit,

Entendez-vous le peuple qui s’interroge, qui vous interroge.

Il est temps, monsieur le Président, de parler au peuple,

Il est temps, monsieur le Président de rassurer le peuple,

Il est toujours temps monsieur le Président, de rectifier une direction mal prise.

Je ne terminerai pas ma supplique sans vous faire partager humblement une citation de l’abbé Pierre: « L’histoire du monde et de chaque nation est faite de longues disciplines et de soudaines indisciplines. Un moment vient où il fout que quelqu’un dise non. »

Monsieur le Président, soyez celui-là qui dit non et vous verrez le peuple se lever dans un élan patriotique et à vos côtés « se ceindre les reins comme un vaillant homme» pour l’amour, la paix et la prospérité de notre cher et beau pays, le Bénin.

 

Tola KOUKOUI

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