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Le triomphe de la vérité

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Le DG Idrissou Bako à propos des rumeurs sur la campagne cotonnière en cours:« La SONAPRA dispose d’une quantité suffisante d’insecticides » (Il exclut toute utilisation d’Endosulfan)


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La Société Nationale de Promotion Agricole (SONAPRA) est ferme. Elle dément formellement toute rumeur tendant à faire croire qu’elle s’apprête à utiliser de l’Endosulfan dans les champs de coton pour pallier le manque supposé d’insecticides. Le Directeur Général de la Société a tenu hier à rencontrer les médias pour montrer le stock d’Endosulfan encore solidement gardé dans les magasins de la SONAPRA.

Il s’agit de 258.654 litres de Cotofan EC interdits d’utilisation depuis 2009. En effet, à en croire le DG Idrissou Bako, l’Endosulfan est un insecticide qui a été introduit dans les champs de coton dès le début des années 2000. Il a permis de réduire significativement les nuisances causées par des insectes ravageurs nommés hélicoverpa armigera qui dévastent les champs de coton. Mais l’Endosulfan est un produit très toxique qui a tué bon nombre de producteurs.

Il a été identifié plus tard par l’Organisation mondiale du commerce et le Fonds des nations unis pour l’agriculture et l’alimentation comme un produit dangereux pour l’homme et l’environnement. De ce fait, il a été interdit de production et de commercialisation depuis 2007 par l’Union Européenne. Mais les stocks dont disposaient la Sonapra et d’autres sociétés privées étaient encore là lorsque la décision des instances internationales est intervenue.

Puis le Conseil des ministres du 28 février 2009 a formellement interdit l’importation, la distribution ou même l’utilisation du produit. En même temps, une mission d’évaluation a conclu qu’en plus de la Sonapra, d’autres sociétés privées détenaient aussi des quantités non négligeables d’Endosulfan. Il est alors question de les éliminer en les envoyant à l’extérieur dans des usines spécialisées. Une requête a été envoyée dans ce sens par le gouvernement depuis août 2009 auprès de la FAO.

Il est demandé à l’institution onusienne son assistance technique dans la réalisation de l’opération. Idrissou Bako a alors révélé que le travail des experts de la FAO dirigés par le Docteur Mohamed Ammati, a permis de montrer que la destruction du stock disponible coûtera très cher. La Sonapra perd par mois environ quatre millions de FCFA du fait de l’occupation du magasin de la société.

Sans compter que la toxicité du produit est une menace pour la santé des travailleurs de la société qui côtoient un produit réputé volatile dans l’environnement. Le DG Idrissou a donc rassuré que sa société s’engage à répondre de ses stocks, même si elle sait que des sociétés privées possèdent aussi l’Endosulfan et peuvent le déverser à tout moment dans l’environnement ou même le liquider aux producteurs.

Les insecticides sont prêts

Mais le DG Idrissou Bako s’est aussi prononcé sur la rumeur faisant état de manque d’insecticides pour traiter les cotonniers. Il a ainsi assuré que les importateurs privés qui avaient fourni des engrais au gouvernement ont tenté par tous les moyens de faire du dilatoire afin de ne pas livrer à temps les insecticides.

Le DG/Sonapra assure que toutes les stratégies ont été développées pour empêcher l’Etat d’avoir des insecticides. Parallèlement, la Sonapra a tenu à garder ses initiatives secrètes pour contrer le dilatoire mis en place. Finalement, Idrissou Bako révèle que la Sonapra dispose d’insecticide en quantité suffisante pour traiter les emblavures de cette campagne. Des chargements sont arrivés par exemple samedi et dimanche à Tanguiéta par voie terrestre.

D’autres sont en attente pour aujourd’hui. Quant à la polémique déclenchée par un député sur les champs de coton qui seraient ravagés par les insectes du fait de l’absence d’insecticide, le DG/Sonapra assure qu’il n’en est rien. Car lorsque l’helicoverpa fait réellement des ravages dans un champ, ce n’est pas seulement dans les paumes de main qu’on exhibe ces ravageurs.

On les voit réellement dans les champs dévastés à plus de 90%. Ce qui n’est pas le cas actuellement, selon lui. Ce ne sont que des rares cas isolés qui ont été montés en épingle. La Sonapra affirme qu’au jour d’aujourd’hui, la campagne cotonnière 2012-2013 suit son cours le plus normal.

Olivier ALLOCHEME

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