.
.

Le triomphe de la vérité

.

Déclaration du Professeur Sébastien Azondékon, Conseiller à l’économie de la Coalition ABT:« Un forum ne peut pas résoudre les problèmes économiques du Bénin »


Visits: 3

L’ancien Conseiller spécial à l’économie du Général Mathieu Kérékou et actuel Conseiller à l’économie d’Abdoulaye Bio Tchané juge le bilan sous Boni Yayi catastrophique. C’était au cours de l’émission « Zone Franche » de Canal 3.

Vie au sein de la Coalition ABT : « la Coalition ABT se porte bien », estime le professeur d’économie au Canada. Pour lui, l’absence de défections dans le rang des fidèles à l’ancien président de la Banque ouest africaine de développement (BOAD), Abdoulaye Bio Tchané en est le témoignage le plus éloquent. « Il ne faut pas juger sur l’apparence », prévient-il avant de se féliciter de l’adhésion des populations à la vision prônée par leur leader dans la marche vers la conquête et l’exercice du pouvoir d’Etat.

Il en est ainsi de la conquête du pouvoir en 2016 après l’échec d’ABT à l’élection présidentielle de mars 2011. « Nous avons perdu une bataille mais pas la guerre », fait-il observer avant de préciser que « nous nous préparons pour gagner la bataille de 2016 ». Lépi et élections communales de 2013. Le professeur Sébastien Azondékon salue l’implication des différents acteurs de la couche sociale dans l’amélioration de la Liste électorale permanente informatisée (Lépi).

Pour lui, » La Lépi actuelle ne peut pas conduire à des élections transparentes. « La Lépi actuelle est une boîte noire », confie-t-il avant le silence du gouvernement à quelques mois des prochaines échéances électorales pour mettre à la disposition des populations un véritable outil de transparence à travers l’apurement total du fichier utilisé pour les scrutins de 2011. « Si la Lépi

existe, il faut l’améliorer. Si elle n’existe pas, il faut penser à une alternative crédible pour les prochaines élections de proximité », préconise-t-il en substance avant de faire part de la volonté de la Coalition ABT de prendre une part active à ces élections. « Nul ne peut bouder les élections de proximité s’il aspire à diriger le pays », martèle-t-il.

Gouvernance économique sous Boni Yayi. Pour l’ancien Conseiller spécial de Mathieu Kérékou à l’économie, « le régime du Changement a échoué dans la gouvernance économique du Bénin ». C’est ce qui explique, entre autres, la place de dernier qu’occupe le Bénin sur le plan économique dans la zone UEMOA.

Mais, face à cet état de fait, cet économiste de renom marque sa surprise. « L’échec des économistes m’étonne. Jamais, on n’a eu un gouvernement où siègent autant d’économistes », fait-il observer. Pour lui cependant, des raisons existent pour expliquer cette situation peu reluisante. Elles ont pour noms l’indiscipline budgétaire, la précipitation dans le processus décisionnel, le gaspillage des ressources, l’augmentation des dépenses administratives…».

C’est donc fort de la morosité économique induite par la mal gouvernance qu’enregistre le Bénin que la Coalition ABT a préconisé l’organisation d’une conférence économique nationale, souveraine et non partisane pour poser les jalons du renouveau économique du Bénin et trouver des solutions à la crise politique, économique et sociale que traverse le pays. « Seule une conférence économique nationale, souveraine et non partisane peut permettre de résoudre les problèmes économiques du Bénin ».

Aussi, s’il salue la prochaine tenue d’un forum économique à l’initiative du gouvernement, il s’empresse de mettre en relief les faibles chances de succès d’une telle initiative en raison de son caractère exclusif. Entrée au gouvernement de la Coalition ABT. « On n’est pas opposant pour voir le gouvernement s’empêtrer dans la crise et applaudir », fait observer le professeur Sébastien Azondékon. Fort de cet état de fait, il n’exclut pas l’adhésion de la Coalition à toute initiative destinée à mettre le pays sur les rails de son développement.

Cependant, clarifie-t-il, l’entrée au gouvernement des partisans de Bio Tchané est conditionnée. « Un gouvernement d’union nationale peut-être une porte de sortie. Mais, nous n’allons pas dans un gouvernement pour partager le gâteau plutôt pour mettre les vrais problèmes sur la table et contribuer à leur résolution », explique-t-il.

Jean-Claude D. DOSSA

Reviews

  • Total Score 0%



Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

You cannot copy content of this page