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Anjorin Moucharafou passe bientôt la main à Victorin Attolou

24 heures après la décision de la Cour d’appel de Cotonou condamnant l’actuel président de la Fbf à libérer son fauteuil à son challenger, un fax de la Fifa vient semer la zizanie dans les rangs des amoureux du football au Bénin. Telle une épée de Damoclès, la Fifa fait planer sur le Bénin la menace d’une suspension.

 En effet, pour une décision qui est rendue publique jeudi dans la matinée (09h 45mn), dans la même journée, la Fifa a déjà examiné la décision et réagi. De ce qui ressort de la lettre signée par le secrétaire général adjoint, Markus Kattner, il est clair que la Fifa ne va pas se laisser faire. Le Bénin risque une suspension. « Celle-ci pourrait aller jusqu’à la suspension de la Fbf.

Ce qui signifierait que la Fbf ne pourrait désormais participer à aucune activité internationale y compris les qualifications pour la coupe du monde Fifa 2014 », indique la correspondance. De sources concordantes proches de la Fbf, on apprend que les perdants sont sur le point de passer service dès demain. Les jours à venir réservent donc des développements exceptionnels quant à la suite de ce fumant dossier.

José Mathias COMBOU

                                                                                       Vraie Fifa ou fausse lettre ?

La Fifa a déjà commencé comme à l’accoutumée à brandir la menace de suspendre le Bénin. Depuis le 20 décembre 2010 que cette crise est née jusqu’à un passé récent, les correspondances de la Fifa fusaient de partout. Il a fallu que le camp Attolou aille devant les juridictions internationales pour y voir clair. Les différentes correspondances des instances faitières n’étaient que des recommandations. La Fifa a reconnu qu’elle n’avait aucun pouvoir de faire immixtion dans les litiges entre les membres d’une association.

Dans le cas d’espèce, tout est prévu dans les statuts de la Fbf. Par ailleurs, le juge a pris sa décision le jeudi dans la matinée. Et déjà dans l’après-midi les instances de la Fifa se sont réunies pour examiner la décision de justice d’un pays jusqu’à prendre une position. Pourtant aux heures chaudes de la crise, l’opinion sportive béninoise avait compris que le comité exécutif de la Fifa ne se réunit que deux fois l’an. Pour une affaire de cette importance qui concerne une association, l’instance suprême doit jouer la carte de l’impartialité et de la neutralité.

Sinon, telle que la situation évolue, on dirait que c’est au sein de la Fifa même qu’on donne les stratégies à Anjorin Moucharafou pour tenir tête à tout le monde, même à la justice béninoise. Pour beaucoup d’acteurs sportifs, il faut douter de l’authenticité de la lettre et se demander à quel jeu jouent certains membres de la Fifa.