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Le triomphe de la vérité

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Déclaration de directeur exécutif, Bernard HOUNNOUVI, après la décision de la Cour d’appel de Cotonou:« Attolou Victorien et son équipe sont reconnus dirigeants du football béninois »


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Le Directeur Exécutif, Bernard HOUNNOUVI

Cette décision de la Cour était attendue depuis des mois. C’est suite à une plainte déposée par un certain nombre d’acteurs du comité exécutif mis en place en 2009 et présidé par M. Anjorin. Le tribunal a rendu son verdict et a donné raison au groupe dirigé par Attolou au détriment du groupe d’Anjorin. Qu’il vous souvienne que depuis le 10 décembre 2010, 12 des membres du comité exécutif dirigé par Anjorin Moucharafou et mis en place en août 2009, avaient claqué la porte pour des problèmes de gestion, de comportement et de considération de personne.

Et depuis, c’est une polémique totale qui s’est installée. Ce sont des correspondances entre la FIFA et la Fédération béninoise de football et les démissionnaires. Et c’est pour finir et respecter les dispositions de nos statuts, que nous nous sommes librement donnés le 23 novembre 2010, le directeur exécutif que je suis, a pris ses responsabilités et conformément aux dispositions de l’article 41 des statuts, j’ai organisé, dans les délais qu’il faut, une assemblée générale, le 04 février, pour mettre en place le nouveau comité exécutif.

C’est donc ce comité exécutif qui est dirigé par Attolou Victorien et aussitôt quand nous avons fait cette assemblée générale, nous avons informé la Fifa. La Fifa et la CAF n’ont pas accepté l’assemblée générale, parce qu’elles estiment qu’elle est irrégulière et qu’elles ne reconnaissent qu’Anjorin comme président légal et légitime de la Fédération béninoise de football et nous sommes saisis par un courrier du 15 février pour dire qu’elles ne reconnaissent pas notre bureau.

Donc fort de ça, nous avons cru devoir saisir le tribunal arbitral du sport pour attaquer cette lettre, que nous pensons bien est une décision, puisque cela a eu des impacts sur les activités du bureau. Mais quand nous sommes allés au tribunal arbitral de sport à Lausanne, la Fifa a estimé que c’est juste une correspondance que le secrétaire général a envoyée et ce ne sont que des recommandations qui n’engagent que lui. Selon cette instance, c’est quand le comité exécutif de la Fifa se réunit pour prendre une décision qu’on peut l’attaquer, si on estime, conformément aux dispositions de l’article 69 de notre statut qu’elle est contraignante.

Donc, on peut attaquer devant le tribunal arbitral du sport. Et par conséquent, c’est à l’issue de la réunion du 03 mars 2011 que la Fifa a pris la décision qui demandait en fait à Anjorin d’organiser une assemblée au plus grand tard le 07 avril et pour présenter son bureau de 12 cooptés. Si le bureau est accepté, ils vont finir le mandat. Si le bureau n’est pas accepté, on organise une assemblée générale, on mettra en place une commission pour organiser l’assemblée générale et Didavi Quentin deviendra directeur exécutif de la Fédération béninoise de football.

Mais avant, au temps fort de la crise, la Fifa et la Caf ont envoyé des émissaires du nom de Corvano et Abéga pour nous écouter. Ils n’ont pas écouté les deux camps. Ils sont partis faire le compte rendu comme ils veulent et c’est pour ça que la Fifa a recommandé l’assemblée générale dont je parlais tantôt. Cette assemblée a été programmée pour le 15 avril 2011 et la plupart des vrais responsables de clubs, d’associations ont été exclus. Ils ont bloqué le portail de la fédération et ce n’est qu’à 17H que la police est venue régler la situation. Pour organiser cette assemblée, les textes disent qu’il faut au moins un quorum de vingt sept délégués.

Alors, certains membres sont bloqués et les organisateurs de cette réunion, Didavi Quentin et Anjorin Moucharafou ont essayé à leur manière de regrouper avec de faux noms, des gens qui ont pris des noms d’autres personnes, des gens qui ont représenté des associations auxquelles ils n’appartiennent même pas, des gens qui ont répondu en lieu et place d’autres personnes… Donc il y a eu plein d’irrégularités qui ont entaché l’organisation de cette assemblée.

Qu’il vous souvienne que l’ex-ministre des sports, Modeste Kérékou avait demandé qu’on lui fournisse les documents, les actes procéduraux et autres documents. Mais Anjorin Moucharafou a refusé de fournir ces éléments. C’est ainsi que le ministre Kérékou par une correspondance du 29 avril 2011, a écrit pour dire à la Fifa et à la Caf qu’il ne reconnait pas cette assemblée entachée d’irrégularités. La Fifa s’est imposée et a dit que le compte rendu de ses envoyés montre bien que ladite assemblée est régulière. Elle signifie néanmoins à Anjorin d’envoyer à la Caf les mêmes documents qu’il prétend envoyer à la Fifa.

Malgré cela, Anjorin a refusé de donner le document au ministre ainsi que le procès verbal de l’assemblée qu’on a eu par la suite. Après cela, le bureau d’Anjorin a cru devoir saisir le tribunal de première instance pour demander le retrait de notre plainte, notre avocat a répondu. Entre temps, le ministre Modeste Kérékou a été remplacé par le ministre Didier Aplogan, qui a très tôt pris position. Il a fait semblant d’écouter les deux camps. Mais au finish, nous avons clairement vu sa position. D’abord, il a organisé un championnat en faisant avaler une couleuvre au gouvernement en conseil des ministres.

Lui, il n’a pas voulu connaitre des irrégularités qui ont entaché cette assemblée générale. En plus, il a fait semblant d’écouter les parties en conflit. Au finish, on a vu clairement sa position qui est de travailler avec l’autre camp. Malgré toutes les démarches que nous avons entreprises à son endroit, rien n’a changé. Il a fait lancer un championnat en violation des textes de la Fbf. Or, la décision du tribunal arbitral du sport n’a pas statué sur une un plainte contre Anjorin mais plutôt contre les immixtions fréquentes de la Fifa dans les affaires du football béninois. Comme la Fifa a soutenu que la lettre du 15 février n’est pas une décision, il a dit n’être pas habilité à statuer sur cette plainte du camp Attolou.

Alors notre requête est irrecevable. Par conséquent, il ne saurait aller dans le fond de la question. Malgré toutes nos démarches à l’endroit du ministre pour que ce soient les clubs qui respectent les textes de la fédération qui puissent participer au championnat et que nous respections la façon dont les choses se faisaient. C’est pour mettre un terme à cela que nous avons décidé qu’il faut qu’une assemblée générale mette tout le monde au même niveau d’information.

Au départ, nous avons voulu participer au championnat. Mais il y avait un préalable à respecter qui ne l’est pas. Alors en complicité avec le ministre Didier Aplogan, ils ont, en violation des textes, lancé un championnat qu’ils ont nommé de transition et nous avons dès lors refusé d’y être associés. Pendant ce temps, nous, nous avons estimé que nous n’allons pas croiser les bras. Nous sommes allés nous plaindre devant le même tribunal de Porto-Novo pour l’annulation de leur assemblée générale du 15 avril 2011 et la reconnaissance de notre assemblée du 04 février de la même année. Après avoir écouté les deux parties, le tribunal a tranché.

C’est vrai que c’est une affaire qui concerne les membres de la Fédération béninoise de football qui est née à l’intérieur de la même association. Par conséquent, le problème devrait être réglé à l’intérieur de la fédération. C’est pourquoi, il est prévu dans nos statuts le tribunal arbitral du football, selon l’article 67. Selon l’article 68.2 de nos statuts reconnus par la Fifa, les conflits entre les fédérations et les confédérations sont gérés par la Fifa. Mais ceux internes sont du ressort du TAF.

 Or au Bénin, ce TAF n’a jamais été mis en place. En absence du TAF et des juridictions compétentes au sein de la fédération, ce ne sont que les tribunaux ordinaires qui peuvent statuer sur les conflits pareils. C’est ainsi que le tribunal de Porto-Novo où se trouve le siège de la Fbf a tranché et a donné raison au camp Attolou suite aux irrégularités observées lors de l’assemblée du 15 avril. Insatisfaits, Anjorin et ses hommes ont saisi la cour d’appel de Cotonou pour la remise en cause de cette décision de Porto-Novo.

De report en report, la décision a fini par tomber aujourd’hui (ndrl : 12 Juillet 2012). Ils ont été déboutés par la cour d’appel qui estime que le tribunal est bel et bien compétent pour connaitre du dossier. Attolou Victorien et son équipe sont reconnus comme membres responsables dirigeants du football béninois. Et il est demandé instamment à Anjorin de passer service sous minute.

Propos recueillis par José Mathias COMBOU

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