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Le triomphe de la vérité

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Violette Djidjoho, directrice financière et du développement de la société Cajaf Comon:« Le redressement fiscal de 35 milliards de Cajaf Comon s’est fait sur des bases illégales »


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La directrice financière et du développement de Cajaf Comon, Violette Djidjoho conteste le redressement fiscal opéré par l’Etat à l’encontre de sa société et dénonce un « clignotant suicidaire » à l’endroit des investisseurs étrangers. C’était hier au cours de l’émission « Zone Franche ».

Après la sortie du Directeur général adjoint de la Direction générale des impôts et domaines (DGID) sur les antennes de la télévision nationale pour justifier le redressement fiscal de 35 milliards de francs infligé à la société Cajaf Comon, c’est au tour de cette structure de livrer sa version des faits par la voix de sa directrice financière, Violette Djidjoho.

Ainsi, remettant en cause les propos du Directeur adjoint de la DGID selon lesquels le redressement opéré sur pièce à l’encontre de la société de l’homme d’affaires Sébastien Ajavon est de caractère technique, Violette Djidjoho estime que « le redressement fiscal de 35 milliards de Cajaf Comon s’est fait sur des bases irrégulières ».

Et pour cause, explique-t-elle à l’occasion, la direction générale des impôts a passé outre les textes en vigueur en imposant les chiffres d’affaires non taxables de la société au cours des trois dernières années. Cette situation est d’autant plus condamnable à ses yeux, que Cajaf Comon réclame sans succès depuis 2011 le paiement des 13 milliards de francs que lui doit l’Etat béninois en guise de remboursement de la TVA conformément aux textes en vigueur.

En outre, les arguments avancés par les responsables de la DGID témoignent d’autant plus d’une mauvaise foi que, aux yeux de la directrice financière de Cajaf Comon, la société satisfait à toutes les exigences légales en vigueur pour l’exercice de ses activités. Il en est ainsi, explique-t-elle, du paiement régulier, entre autres, des taxes de 10,22% et 44,55% et de la certification de la sortie de ses marchandises en transit sur le territoire national par des autorités consulaires du Bénin au Nigéria conformément aux exigences du ministère de l’économie et des finances (MEF).

 Dès lors, estime-t-elle, « il n’y a pas un motif clair pour justifier le non paiement des 13 milliards de dette de l’Etat à l’endroit de Cajaf Comon », encore moins une raison d’opérer un redressement d’une telle ampleur à l’égard de la société. Face à cette situation préjudiciable à la survie du premier exportateur de produits agro-alimentaires au Bénin, Violette Djidjoho en appelle à des discussions franches après les démarches entreprises par le président directeur général de Cajaf Comon, Sébastien Ajavon en direction des responsables de la DGID et du MEF pour trouver les issues à cette situation.

La mise en place d’un tel cadre s’avère nécessaire à ses yeux pour donner un réel contenu au partenariat public-privé prôné par le Chef de l’Etat et redorer le blason de la destination Bénin aux yeux des investisseurs étrangers. Car, estime-t-elle, « c’est un clignotant qui est suicidaire que l’administration des impôts est en train de lancer » à ces derniers que l’insécurité juridique ferait ainsi fuir.

Jean-Claude D. DOSSA

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