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Les ministres ouest-africains en charge de la recherche scientifique et technique sont à Cotonou. Sous l’égide de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), ils auront à valider le document de politique régionale de recherche pour la sous-région. Ce document a fait l’objet d’une attention particulière auprès des experts réunis au Novotel Orisha de Cotonou de lundi à mardi. Venus des quinze pays de la CEDEAO, ils ont étudié le projet de document dont la mise en place a commencé depuis 2010.
Lors de la cérémonie d’ouverture des travaux lundi, le commissaire de la CEDEAO en charge des Politiques Macroéconomiques, Ibrahim Bocar Ba a souligné l’importance de la recherche qui a été reconnue comme une priorité par la CEDEAO dans son traité révisé de 1993. Dans le compact de projets mis en place par la Commission de la CEDEAO pour la réalisation de la vision 2020 contenue dans le programme communautaire de développement élaboré par l’institution, il a été mis en place depuis 2010 un Comité de pilotage du volet recherche.
Son travail a permis de réaliser des diagnostics nationaux sur le secteur de la recherche. Ces diagnostics ont été validés à Accra en mai 2011 puis à Abidjan en octobre. En avril 2012 à Yamoussoukro, la politique régionale en science, technologie et innovation (ECOPOST) a été validée. Il est alors question de mettre en place une politique communautaire de recherche dénommée ECORP et qui s’applique à toutes les disciplines. C’est pourquoi, le ministre béninois de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, François Adébayo Abiola, a posé la question fondamentale : Comment faire pour assurer à la recherche sa place dans le secteur stratégique du développement ?
Le document élaboré pendant deux jours par les experts sera soumis aujourd’hui aux ministres en charge de la recherche dans l’espace communautaire. A en croire François Abiola, l’enjeu de ce document est grand parce qu’ il porte le destin d’une région condamnée à réussir son développement au risque de se voir rayée de la dynamique mondiale.
Olivier ALLOCHEME
