.
.

Le triomphe de la vérité

.

Visite des unités de transformation du karité/Borgou-Alibori:Madina Séphou rassure les femmes entreprenantes de 04 communes


Visits: 13

« Le gouvernement béninois tient à votre autonomisation. Dans l’ensemble, vous êtes des femmes à encourager. C’est pourquoi, nous mettrons à votre disposition tout ce dont vous avez besoin ». Ainsi s’exprimait vendredi la ministre du commerce, Madina Séphou face aux transformatrices de karité du Borgou Alibori. C’était lors de la tournée dans les unités de transformation de noix de karité du septentrion organisée depuis quelques jours dans le cadre du Programme spécial de promotion des Pme/Pmi, dont le coordonnateur est Cyrille Dossa.

Après l’étape de Tchaourou jeudi dernier, la délégation a mis à profit les vendredi 22 au samedi 23 juin pour achever sa mission d’inspection. A cet effet, la ministre s’est rendue à Pèrèrè, à Ouénou dans Nikki, à Ina dans Bembérèkè et enfin à Sam dans Kandi. Sur les cinq unités visitées, l’autorité a constaté que quatre fonctionnaient véritablement bien et méritaient son apport.

Le manque d’eau et de débouchés

De Pèrèrè à Bembérèkè¸le constat de manque d’eau se pose avec acuité. Si ce n’est pas le problème de fissuration de citernes, c’est plutôt celui de manque de débouchés pour la livraison des produits finis, notamment le beurre de karité fabriqué dans ces unités. Selon les explications de la présidente du groupement, de Pèrèrè, les femmes font l’effort de respecter les horaires de travail dans l’unité mais c’est le manque d’eau qui retarde les activités.

« Malheureusement, une fois le produit prêt, c’est Malanville seul qui vient s’en procurer », a-t-elle révélé. Selon le maintenancier, Gilbert Tchabi, au niveau des machines, aucun problème n’est à signaler, à part la réparation de la citerne de refroidissement perforée. Pour cela, le 1er adjoint au maire, Ganni Simé Séko a réclamé une révision générale des machines avec une demande de pièces à outils. Par ailleurs, à Ouénou dans la commune de Nikki, le constat est relatif à la pénurie de l’eau et de débouchés pour l’écoulement des produits. Dans ce centre de fabrication, la secrétaire du groupement dénommé « Andomolou » composé de 61 membres, Lamatou Dama a plaidé pour le soutien du ministère à travers un financement en guise de fonds de caisse afin de varier les productions.

 A Sam dans la commune de Kandi (Alibori), 200 femmes composées en groupements transforment aussi la noix de karité en beurre. Au-delà du manque d’eau, les difficultés énumérées par la présidente de ce groupement, Saka Yadji Kparé reposent essentiellement sur le manque de fonds de roulement pouvant leur permettre de stocker des noix de karité afin de mieux faire face aux périodes de pénurie.

L’unité d’INA, seul centre non fonctionnel

L’unité de transformation d’Ina dans Bembérèkè est le seul centre qui a provoqué le mécontentement de la ministre. Là, Madina Séphou a haussé le ton et promis retirer les machines si le tir n’est pas corrigé dans les prochains jours. Et pour cause, cette unité installée à grands frais et comportant les machines de grandes capacités contrairement aux autres unités, n’a jamais fonctionné. La secrétaire générale du groupement, Sophie Ahouandogbo explique cela par le fait que les femmes préfèrent rester en ville située à deux kilomètres de l’unité en raison de la quantité insuffisante de noix à transformer.

 Des arguments qui n’ont guère convaincu l’autorité de tutelle qui a déploré la non effectivité du travail dans cette unité. « Quel que soit le nombre de femmes, vous devez former le groupement pour rendre fonctionnelle l’unité », a-t-elle vivement conseillé en leur fixant un délai de deux mois.

La ministre apporte des solutions

Même si le ministère regrette avoir installé cette unité à Ina, la ministre s’est néanmoins déclarée disponible à accompagner les plus actives. L’objectif visé à travers l’installation de ces unités de transformation étant de rendre dépendante les femmes rurales. « Vous ne devez pas baisser les bras. Car, cette activité peut être la source de votre bonheur », a-t-elle conseillé en invitant les élus locaux à accompagner ces femmes à travers des visites répétées et la réponse aux problèmes moins urgents.

Pour l’autorité, d’autres unités seront installées après que les premières soient rendues rentables. Parlant du problème de débouchés, elle le justifie par l’absence de données statistiques sur la production du beurre de karité béninois. En outre, des efforts sont faits notamment avec la 5ème rencontre annuelle sur le karité que le Bénin a abritée cette année. Une occasion où le beurre de karité béninois a été présenté comme faisant partie des meilleurs dans la sous région. Il faut dès lors préciser que la fabrication du beurre de karité et des autres dérivés de la noix de karité est désormais plus rapide depuis quelques années dans ces localités grâce à l’installation des machines.

Emmanuel GBETO

Reviews

  • Total Score 0%



Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

You cannot copy content of this page