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Le triomphe de la vérité

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Après son décès dans la nuit du vendredi dernier:Le journaliste Fernand Nouwligbeto rend hommage à l’Abbé Gilbert Dagnon


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Le décès de l’Abbé Gilbert Dagnon continue de susciter des réactions. Il en est ainsi de l’auteur de l’ouvrage « L’Aube Nouvelle : un hymne à la recherche d’un auteur », Fernand Nouwligbeto. Dans ce témoigne, il rend hommage à l’homme de Dieu et lève un coin de voile sur l’auteur compositeur de l’hymne national du Bénin.

                                                            En guise d’hommage au père Gilbert Dagnon

Le regretté père Gilbert Dagnon a, sans aucun doute, été une figure immense dont l’héritage profitera, pendant des siècles encore, au Bénin.

Je l’ai pour la première fois rencontré en 2008 à l’occasion de la réalisation de son portrait télévisé par l’agence Proximités où je travaillais à l’époque. Par la suite, il a été l’une des personnes que j’ai rencontrées à plusieurs reprises dans le cadre de la rédaction de mon livre d’enquête intitulé L’Aube Nouvelle : un hymne à la recherche d’un auteur.

C’est un grand homme, à trois facettes. Le père Dagnon est d’abord le serviteur de Dieu, le disciple fervent du Christ, l’amoureux de la Vierge Marie et l’ami de Padre Pio. Il a créé deux communautés religieuses au nom fort significatif : ‘’Les frères de Jésus’’ et les ‘’Filles de Padre Pio’’. A travers ses prêches et ses nombreuses séances d’exorcisme, il a aidé beaucoup de gens à recouvrer entièrement leur santé spirituelle et physique.

Gilbert Dagnon a, ensuite, été un grand patriote qui a servi de médiateur dans des crises sociales dues à des différends entre le gouvernement et les acteurs de la société civile, notamment les syndicats. N’oublions pas qu’il a été membre de l’Assemblée nationale Révolutionnaire et même président de l’institution pendant un temps relativement très court puis a été l’un des conseillers spirituels du président Mathieu Kérékou. En dehors des multiples services sociaux que rendent les deux communautés religieuses qu’il a créées, il a fait construire à Allada un orphelinat où vivent des dizaines d’enfants. Enfin, il est incontestablement l’auteur du texte et de la musique de ‘’L’Aube Nouvelle’’, notre hymne national. Il n’y a plus de polémique soutenable à ce sujet. Toutes les preuves sont là et confirment cette double paternité qui révèle la troisième dimension de l’homme : l’artiste confirmé.

Poète, dramaturge, musicologue, etc…., le père Dagnon est tout cela à la fois. Dans nos écoles, les enfants continuent de chanter ses morceaux, sans savoir qu’il en a été l’auteur. Plusieurs générations de Béninois ont appris sur les bancs ses chansons. L’une des plus connues commence par ces vers mémorables : « Voyez là-bas dans ces palmiers/C’est le village où je vis le jour… ».

Gilbert Dagnon a été un prêtre comme on voudrait qu’il y en ait encore ; un patriote, comme on souhaiterait que tous les Béninois le soient ; un artiste confirmé, comme on rêverait de l’être. Il n’est pas mort : il est simplement entré dans la gloire du Christ. Son âme est au paradis et son œuvre, ici-bas, continuera à témoigner de son amour pour nous les hommes.

 Fernand Nouwligbèto, journaliste, auteur de L’Aube nouvelle : un hymne à la recherche d’un auteur.

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