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Le triomphe de la vérité

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INTERVIEW EXCLUSIVE AVEC LE DIRECTEUR DE L’OFFICE DU BACCALAUREAT (DOB), ALPHONSE dA SILVA:« Les grèves ne seront pas un facteur d’échec cette année »


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A quelques semaines du démarrage des épreuves écrites du baccalauréat, le premier responsable de l’Office du baccalauréat s’est prononcé. A travers cette interview exclusive, Alphonse da Silva a rassuré les acteurs impliqués dans cet examen notamment les 96.873 candidats de sa tenue effective du 09 au 11 juillet 2011 dans les 124 centres créés. Après avoir présenté les statistiques enregistrées cette année, le Dob a également fait cas des innovations pour la réussite de l’organisation de ce test national. Il pense que l’heure n’est plus à effrayer les candidats, mais plutôt à les aider à avoir l’espoir de réussir à cet examen. C’est pourquoi, affirme-t-il, la crise qu’a connu cette année le système éducatif béninois ne sera pas une raison d’échecs massifs.

L’Evénement Précis : Le baccalauréat 2012 aura t-il réellement lieu en juillet prochain?

Alphonse da SILVA : Je le confirme à 100%. Les épreuves écrites de l’examen du baccalauréat auront bel et bien lieu du 09 au 11 juillet dans les 124 centres créés à cet effet. Je profite de cette interview pour mettre fin définitivement aux diverses rumeurs. Il est temps que les individus mal intentionnés cessent de perturber les candidats.

Quel point pouvez-vous alors faire sur les préparatifs du baccalauréat 2012 ?

Les préparatifs suivent leurs cours, selon un chronogramme rigoureux qui a été mis en place depuis le 15 décembre 2011. L’Office du baccalauréat est prêt. Comme il est de coutume, un mois avant l’examen, les convocations sont convoyées aux candidats Nous en sommes aux dernières étapes liées à la confidentialité du processus. Il s’agit là, du tirage et du conditionnement des épreuves depuis mars. Tous les jours y compris, samedis, dimanches et jours fériés.

 C’est donc un défi qu’il faut relever pour le bien du système éducatif béninois et cela n’a pas de prix. A cet effet, les 06, 07 et 08 juin, nous avons procédé à la validation des listes des correcteurs au Collège d’enseignement général de Gbégamey. Et dès le 22 juin, se dérouleront les épreuves pratiques pour les séries E, F1, F2, F3 et F4.

Quelles sont les pièces autorisées cette année ? Puisqu’il a été constaté pour l’examen 2011 que la carte Lépi regorgeait d’anomalies.

Cette année, les convocations ont été personnalisées avec la photo du candidat qui est claire et nette pour l’appréciation du surveillant et du superviseur. En ce qui concerne la confection des cartes d’identité pour les candidats, nous remercions les maires et les préfets qui , cette année, fait le nécessaire afin de satisfaire les candidats qui ont très tôt lancé la demande d’établissement.

Quelle est la particularité et les statistiques du bac 2012 ?

Cette année, le nombre d’étudiants est en forte hausse. Ils sont exactement 96.873 candidats régulièrement inscrits à cet examen après traitement de tous les dossiers. En comparant cet effectif à celui de l’année dernière qui est de 73.310, on constate une augmentation de 23.563 candidats soit 32,14% d’accroissement. Il s’agit en fait d’un taux jamais atteint. Cet effectif comporte 30.968 candidats de sexe féminin contre 65.905 candidats de sexe masculin et se décompose de la manière suivante, 2.578 pour A1, 20.753 pour A2, 6.959 pour B, 1609 pour C, 50.801 pour D, 29 pour E, 95 pour F1, 138 pour F2, 473 pour F3, 1.438 pour F4, 1.740 pour G1, 8.969 pour G2, 1.244 pour G3, 55 pour baccalauréat professionnel, Eau et assainissement.

Soit 82.692 candidats pour le baccalauréat de l’enseignement général (A1, A2, B, C et D) et 14.126 candidats pour le baccalauréat de l’enseignement technique (E, F1, F2, F3, F4, G1, G2 et G3) et enfin 55 pour le baccalauréat professionnel. Comme vous le constatez, l’enseignement général compte plus de 85,36% du total contre 14,58% pour l’enseignement technique et la série D comporte à elle seule plus de 52,44% de l’effectif total.

Comment expliquez-vous cela?

Cet accroissement et le souhait du Chef de l’Etat de rapprocher les candidats ainsi que leurs encadrements de leur résidence ont conduit indubitablement à la création de 26 nouveaux centres de composition et porté ainsi à 124 le nombre total de centres de composition. Pour la première fois, 08 communes vont disposer de centres de compostions. Ce qui amène alors à 45 le nombre total des communes qui disposent d’au moins un centre de composition.

Quels sont les nouveaux centres de composition créés cette année ?

Et parmi les nouveaux centres, on peut citer dans l’Alibori, le Ceg Banikoara, dans l’Atlantique, les Ceg de Houègbo, le Plateau de Womey, La Grande Académie, Bakhita et Saint Mathieu 1 de Calavi, La plénitude de Cocotomey, Michel Dubois de Pahou, l’Exemple de Tankpè, Saint Georges de Godomey. Dans le Borgou, il y a deux. Il s’agit du Ceg1 de Nikki et Banikanni de Parakou. Dans les Collines et le Zou, quatre nouveaux centres accueilleront les candidats, Ceg 1 Ouèssè, Ceg 2 Dassa, Ceg Kilibo et le Ceg 2 Bohicon. Les Ceg 2 Djougou et de Bassila dans la Donga, le lycée technique professionnel de Kpondéhou dans le Littoral, les Ceg Grand Popo et Adolescent Epanoui de Lokossa et enfin, dans l’Ouémé-Plateau, les Ceg Adjarra, Agblangandan, Danto, Ouando et le Ceg 2 Pobè.

Qu’en est-il des candidats du Programme intermédiaire (PI)?

Ils sont au total 8.848 candidats inscrits pour le baccalauréat du Programme intermédiaire. Ce sera la dernière fois où ce type de baccalauréat sera organisé. En effet, la généralisation du programme dit « Approche par compétence » a atteint cette année les classes terminales et en réalité, seuls les redoublants de l’année passée peuvent prétendre faire le baccalauréat PI et c’est pour ne pas les pénaliser que cette possibilité leur est encore offerte cette année. Je profite de cette occasion pour préciser aux candidats qu’il n’y aura ni changement de série, ni changement de langues vivantes, ni changement de type PI à l’APC dans les centres de compositions.

Quels dispositifs avez-vous mis en place pour traquer les fraudeurs ?

Ce sont des dispositifs que nous préférons garder pour la direction technique chargée de l’organisation de cet examen. Tout ce qu’on pourra dire, c’est qu’on n’aura pas de cas de fraudes comme l’année dernière. Toutes les dispositions sont prises à cet effet.

Quels ont été les effets des grèves de cette année sur les préparatifs du bac 2012 ?

Fondamentalement, la grève aura un effet réduit sur les examens. Les professeurs sont conscients de leur responsabilité et l’essentiel des cours est donné.

Ne pensez-vous pas que cela sera l’un des s d’échecs massifs des candidats cette année comparativement à 2011 ?

J’espère que malgré tout, cette situation n’entrainera pas des échecs massifs. Car, la généralisation de l’APC présente les épreuves sous forme d’étude de cas où chaque candidat pourra s’en sortir.

Aujourd’hui, quelles sont vos relations avec les responsables syndicaux et les enseignants ?

J’ai gardé de très bonnes relations de compréhension et de considération avec les partenaires sociaux que je connais bien. J’espère que tout se passera pour le mieux dans l’intérêt général de la nation. Mes collègues enseignants ne sont pas compliqués. Il faut savoir les considérer à la hauteur de leur compétence.

Vos conseils à l’endroit des élèves-candidats ?

Aux élèves, je souhaite courage, travail, persévérance et maitrise de soi et que les parents surtout les aident à traverser cette période de grand stress. Et aux autres acteurs intervenants dans l’organisation du bac 2012 tels que les superviseurs, présidents de jury, correcteurs, je les invite à suivre le règlement de surveillance et de l’organisation de l’examen. Et que la chance accompagne les candidats !

Propos recueillis par

Emmanuel GBETO

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