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« Personnellement, je ne fais plus la différence entre armes artisanales et armes de guerre », a déclaré le porte-parole de la police nationale. Invité dimanche sur débats actuels de Golf télévision, Emile Djimassè a été amené à se prononcer sur un certain nombre de problèmes qui minent actuellement la sécurité publique au Bénin.
Pour commencer, l’invité a fait savoir que dans presque toutes les contrées du pays pullulent des fabricants de munitions traditionnelles. Et selon ses dires, cela constitue une source de menace perpétuelle pour les populations. Il s’est évertué à informer en même temps que des mesures sécuritaires sont déjà prises. Il s’agit, entre autres, à en croire ses propos, de la règlementation du secteur des fabricants d’armes artisanales. Le commissaire Djimassè souligne qu’il est déjà formellement interdit à ces fabricants de continuer la production des pistolets.
L’autre mesure de sécurité envisagée, a-t-il indiqué, est la fouille de certains suspects lorsque la police est alertée au sujet de la possession d’armes par des individus qui n’en n’ont pas l’autorisation. L’invité a expliqué que si toutes ces dispositions sont en train d’être mises sur pied, ce n’est pas un acte gratuit. Pour le moins, a-t-il aussi soutenu, c’est que les armes artisanales sont beaucoup plus proches des armes de guerre. Lorsqu’il lui a été donné de se prononcer sur la situation qui a prévalu au stade de l’amitié où, qu’il vous souvienne, un agent de police a été passé à tabac par un gendarme, le commissaire a laissé entendre que cela ne relevait pas de ses prérogatives de se prononcer là dessus.
Néanmoins, il s’est appesanti sur le fait que les relations entre les forces de l’armée béninoise sont au beau fixe et que dans toute administration, il y a toujours des brebis galeuses. Pour finir, Emile Djimassè a rappelé que le seul rôle que la population a à jouer pour son propre bien est de s’engager résolument dans une franche collaboration avec l’armée avec la garantie qu’elle a l’entière protection de celle-ci et ne court aucun risque d’alerter un agent de sécurité pour quelque cas de suspicion que ce soit.
Teddy GANDIGBE (Coll.)
