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Le présidium lors de l’atelier de vendredi cache mal les points de friction
Le ton a été donné vendredi. Lors de l’atelier organisé par la mouvance sur l’actualisation de la LEPI, les différents partis sont revenus sur les dysfonctionnements qui ont généré les failles de la Liste électorale permanente informatisée (LEPI). Cette séance a permis de comprendre que les relations entre la RB et les autres composantes du camp présidentiel ne risquent pas d’être aussi calmes qu’elles apparaissent.
Car, la Renaissance du Bénin (RB) est accusée d’avoir joué un grand rôle dans les dysfonctionnements de la Lépi, notamment à travers le député Epiphane Quenum alors coordonnateur de la Commission politique de supervision de la Lépi (CPS-Lépi). Ce sont les dérapages notés dans le travail du député et surtout sa fracassante démission du 05 avril 2010 qui ont occasionné, pour une bonne part, des failles sur la liste. Vendredi, certains mouvanciers n’ont pas manqué de souligner le fait.
« Nous sommes contents que ceux qui étaient de l’autre côté et qui ont freiné la réalisation de la LEPI se retrouvent dans la même salle que nous aujourd’hui, » a-t-on pu entendre. Des allusions plus ou moins sibyllines ont été enregistrées sur le même ton entrainant chaque fois des rumeurs sourdes d’approbation dans la salle de conférence du Chant d’Oiseau. S’insurgeant contre ces imputations à peine voilées, l’Honorable Rosine Soglo a pris la parole pour dédouaner son parti. Elle s’en est prise à « la fameuse Lépi qui nous a conduit au KO » avant d’ajouter, en substance : « Les gens accusent la RB. La RB est un parti de démocrates, un parti qui travaille pour défendre les intérêts de la République. »
Le passé au galop
Et pourtant, tous les mouvanciers ont fait des efforts presque surhumains pour éviter que ces allusions ne transparaissent lors de cette séance unique qui devrait montrer l’unité de tout le camp présidentiel. Rien n’y fit. Apparemment, les blessures du passé reviennent au galop chaque fois qu’a lieu l’évocation de la mise en œuvre du fichier électoral.
En effet, tout rappelle la lettre de démission signée par le Coordonnateur de la CPS-Lépi en son temps ; une lettre dans laquelle Epiphane Quenum accusait l’exécutif et s’accusait en même temps puisqu’elle évoque « les multiples dérapages et violations de la loi par rapport à la mise en œuvre du processus et les immixtions patentes du pouvoir exécutif » ainsi que « les dénonciations fustigeant l’absence de transparence et d’équité lors des recrutements du personnel technique et de terrain, (membres de la MIRENA et des coordinations techniques – agents cartographes, chefs d’équipes et superviseurs) ».
La démission du député et de trois autres de ses collègues (Gabriel Tchocodo, Timothée Gbèdiga et Léon Comlan Ahossi) a pu jeter une ombre opaque sur le processus. Le rapport de l’OIF sur la liste est revenu sur l’ensemble de ces dysfonctionnements. Beaucoup avaient vu dans ces manœuvres des actions de déstabilisation de la LEPI elle-même en vue de fragiliser le camp présidentiel à la veille de l’élection cruciale de mars 2011. Les commentaires acidulés de vendredi lèvent certainement un coin de voile sur ce que seront les débats ultérieurs au sein de la mouvance à propos de la Lépi.
Ils déboucheront à coup sûr sur la mise à l’index du parti des Soglo dont l’action, dénoncent certains, s’est révélée singulièrement ambiguë à cet égard. Si les ardeurs se sont réfrénées vendredi dernier, il faut se demander si cette tempérance sera de mise dans les prochains positionnements au sein des organes de gestion du réaménagement du fichier électoral.
Wandji A.
Les élections communales et locales sont pour bientôt. Chers députés l’heure n’est plus à situer les responsabilités de la fameuse LEPI que nous avons actuellement. 2011 est déjà dans le passé. Le président est élu.
Mais comment faire pour vite et très vite la corriger devrait être vos préoccupations majeures. Je crois qu’ils sont en train d’oublier que nous sommes déjà en retard par rapport aux prochaines élections.
La LEPI que nous avons actuellement est restée au niveau arrondissement or les élections locales font au niveau village ou quartier de ville. Alors Chers politiciens pour une paix durable dans notre Bénin! Votez vite la loi de correction.