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Le triomphe de la vérité

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Chronique Nutrition N°4:Les ruses de l’alimentation moderne


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Constituée de substances et d’éléments tout à fait étrangers à notre organisme, l’alimentation, par le fait même de son absorption, s’intègre à notre corps pour en devenir partie constitutive. Par ce phénomène unique qui fait passer une substance du milieu extérieur à notre milieu intérieur en l’y intégrant, il est logique de s’attendre à ce que cette assimilation entraîne des modifications profondes en nous, dans notre constitution et notre structure. Il est certain que les produits alimentaires que nous ingérons soient profondément modifiés au cours de la digestion. Mais il n’en demeure pas moins que si certains d’entre eux sont nécessaires et indispensables à la vie, d’autres en revanche sont non seulement inutiles voire même nuisibles.

Au cours de son histoire, l’espèce humaine a dû gérer de fréquentes périodes de famine et a pu ainsi s’adapter à un certain manque de nourriture. C’est dire donc que l’homme n’a jamais appris à gérer l’abondance de nourriture. Mais aujourd’hui, on assiste à une diversité alimentaire qui expose les hommes du moins ceux à revenu moyen ou élevé à se perdre dans leur choix et à se livrer ainsi une sorte de mimétisme alimentaire nauséabond. Combien de fois ne nous arrive-t-il pas de nous alimenter sans avoir véritablement faim, entraînant des efforts quotidiens excessifs de la part de notre organisme pour la digestion et l’assimilation de cette alimentation excessive.

Des « dysfonctionnements » de notre métabolisme sont apparus et deviennent de plus en plus difficiles à maîtriser. C’est le cas des maladies dites « de civilisation », comme l’hypertension, le diabète, les pathologies cardiovasculaires, l’obésité mais aussi des allergies etc.… Cette situation est certainement due au fait que depuis quelques décennies, nos modes alimentaires ont bien changé.

En effet, les glucides ou les sucres, principales sources d’énergie disponibles pour notre organisme ont été profondément modifiés dans leur nature et altérés par l’industrie alimentaire moderne. Le raffinage des sucres donne des substances d’absorption très rapide que l’on trouve surtout dans les sucreries, confiseries, pâtisseries, etc. Ces aliments ne nous apportent que des calories « vides » provoquant fermentations intestinales, un risque d’obésité et de diabète, une diminution de notre immunité et la dépendance vis-à-vis de tous les produits sucrés.

Nous consommons aussi trop d’aliments à base de farine blanche : pain, pâtes, viennoiseries, pâtisseries… Ces produits raffinés ont perdu leurs éléments vitaux : vitamines, minéraux, oligoéléments. Ce qui rend notre système immunitaire moins efficace et fragilise notre système nerveux avec une moins bonne résistance au stress. De plus, le raffinage des céréales et la trop faible consommation de fruits et légumes frais entraînent un manque de fibres dans l’alimentation, avec les conséquences que l’on sait sur l’effet de satiété et le transit. Il vaut donc beaucoup mieux pour éviter cela, choisir des sucres d’absorption lente, tels que ceux que l’on trouve dans les « céréales complètes », les fruits, les légumes.

Les lipides ou graisses sont également des composés hautement énergétiques qui proviennent de deux sources : l’une animale, l’autre végétale. Il est maintenant scientifiquement démontré qu’un excès de graisses animales est dangereux pour le cœur et les vaisseaux, entraînant l’athérosclérose ; or, précisément, l’alimentation moderne pèche par excès de ces graisses. Une diminution des lipides d’origine animale au profit des graisses végétales, sans excès non plus, rétablirait l’équilibre perturbé et serait donc tout à fait souhaitable, peu coûteuse et facile à réaliser.

Par contre, nous manquons cruellement d’acides gras insaturés, alors que ce sont des constituants importants de nos membranes cellulaires. Ces acides gras insaturés ne sont présents que dans les huiles végétales de 1ère pression à froid. Hélas, ce ne sont pas ces huiles que l’on nous propose en général : les huiles végétales que l’on trouve dans le commerce sont des huiles qui ont été raffinées et ont donc subi une série de transformations qui leur ont fait perdre leurs propriétés pourtant si précieuses…

Les protides, les briques de notre corps doivent être apportés sans excès ni défaut. Souvenons-nous que les protéines végétales des céréales et des légumineuses (soja, sésame…) valent largement en qualité les protéines animales. Mais nous mangeons de plus en plus trop de viande et de produits laitiers, ce qui entraîne une consommation excessive de graisses saturées qui rigidifient nos membranes cellulaires empêchant les échanges entre les cellules et provoquant des lésions au niveau des tissus.

Une remise en question de notre alimentation doit nous permettre de rétablir un équilibre vital perturbé et de supprimer à peu de frais un certain nombre de facteurs agressifs dangereux, parce que très dénaturés.

 

SANGNIDJO Sèmèvo Anicet

Ingénieur Agronome Nutritionniste

Master of Science in Nutrition and Food Science

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