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Le triomphe de la vérité

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Déclaration de l’ancien Conseiller de l’ATRPT, Me Lionel Agbo:« J’ai démissionné à cause des propos du ministre Max Awouèkè »


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L’ancien Conseiller de l’ATRPT, Me Lionel Agbo

L’ancien conseiller spécial juridique du président de la République, Me Lionel Agbo a levé hier un coin de voile sur les raisons de sa démission fracassante de l’Autorité transitoire de régulation des postes et télécommunications (ATRTP). C’était au cours de l’émission « Zone Franche ».

Depuis le…mai dernier, Me Lionel Agbo ne fait plus partie de l’ATRTP. Par lettre adressée au Chef de l’Etat, il a claqué la porte de cet organe chargé de la régulation des postes et télécommunications au Bénin au sein duquel il siégeait depuis mai 2007. A en croire ses propos, cette démission n’est pas sans fondement. « Le ministre de la communication m’a fait part des soupçons du Chef de l’Etat selon lesquels j’aurais perçu de l’argent des opérateurs GSM », a-t-il révélé pour justifier son départ de l’ATRPT.

Ainsi, s’il explique ne plus reconnaître le rôle attribué à l’organe par le Chef depuis 2010 parce que « les opérateurs GSM prenaient le pas sur nous et ne respectaient pas leurs cahiers de charges et les conventions », Me Lionel Agbo explique que les propos « attentatoires à mon honneur » émis par le ministre de tutelle en évoquant un cas de corruption, constituent « la goutte d’eau qui a fait déborder le vase ». Aussi, c’est estimant d’une part qu’« il n’est pas normal que les opérateurs GSM aient plus de poids que nous », et de l’autre pour préserver son intégrité qu’il a décidé de rendre le tablier.

En outre, se prononçant sur le fonctionnement de l’ATRPT, Me Lionel Agbo estime qu’elle s’est muée en « caisse de résonance » du pouvoir alors qu’elle devrait jouir d’une autonomie dans le cadre de sa mission de défense des intérêts de l’Etat et des consommateurs. Pendant ce temps, se désole-t-il, les opérateurs GSM foulent aux pieds les exigences des cahiers de charges et les conventions les liant à l’Etat avec la complicité de personnalités tapies dans l’ombre au détriment des populations.

 Cependant, Lionel Agbo se félicite des nombreux acquis enregistrés depuis la mise en place de l’ARTPT en 2007 dont l’exigence du paiement d’une licence de 30 milliards de francs CFA par les opérateurs GSM.

« Le système Yayi a généré tellement de malversations…»

Farouche opposant au système du président Mathieu Kérékou, Me Lionel Agbo n’est pas sans reproche à l’égard de son successeur, Boni Yayi. Pour l’ancien conseiller spécial du président de la République, « le régime actuel a généré plusieurs malversations » et favorisé « un climat délétère aux affaires ». Ainsi, s’il clame garder de bonnes relations avec le Chef de l’Etat depuis son retrait, Lionel Agbo se désole des affaires Cen-Sad, Icc-Services et de la gestion faite de contrat entre l’Etat et la société Bénin Control. « Ça me pose un problème de moralité », explique-t-il.

 Cela est d’autant plus vrai que, selon ses propos, le gouvernement s’est pleinement investi pour mettre en exergue la nécessité de ce contrat pour le développement du pays. Aussi, la remise en cause du PVI laisse transparaître aux yeux de l’éphémère porte-parole de la Présidence de la République, un acharnement contre les opérateurs économiques nationaux. Il importe dès lors, selon lui, d’œuvrer à inverser cette tendance qui éloigne du Bénin les investisseurs et entrave les ambitions de prospérité.

Jean-Claude D. DOSSA

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