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Le triomphe de la vérité

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Clientélisme dans la commercialisation des denrées ONASA:Le riz et le maïs « Gatien Houngbédji » donnent le top des prochaines campagnes électorales


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Les élus locaux en sont conscients. L’enjeu de la distribution du riz et du maïs subventionné par l’Etat dans les boutiques témoins de l’Office national de sécurité alimentaire (ONASA) ne réside pas seulement dans la satisfaction des besoins des populations. Il est une occasion pour entamer la préparation des prochaines élections communales d’avril 2013 en renforçant sa proximité avec la base électorale.

 En effet, à l’issue du lancement de l’opération de commercialisation de 2950 tonnes de riz et de 6.000 tonnes de maïs en réponse à la cherté des denrées de première nécessité, les élus locaux notamment les chefs d’arrondissements, ont été préférés aux agents de l’ONASA pour procéder à la distribution de ces denrées subventionnées dont le prix du kilogramme revient à 100 francs pour le maïs et 200 francs pour celui du riz.

 Ainsi, dans le cadre de cette opération d’envergure nationale et placée sous la houlette du Haut commissaire à la gouvernance concertée, le pouvoir de supervision est transféré aux élus locaux. Ainsi, en longue file indienne, les populations prennent d’assaut les bureaux d’arrondissements pour se procurer ces denrées alimentaires.

Les élus locaux soupçonnés

Placée sous le leadership des maires qui ont délégué leur pouvoir aux chefs d’arrondissements (CA), l’opération de commercialisation du riz et du maïs « Gatien Houngbédji » à coûts subventionnés est, aux yeux de nombreux observateurs, un tremplin pour les élus locaux en vue de satisfaire leur clientèle électorale.

Des descentes effectuées sur le terrain permettent d’enregistrer des grognes au sein de certaines populations qui s’estiment lésées voire exclues dans le cadre de la commercialisation de ce riz. « Ils font la part belle à leurs militants et parents », entend-t-on à cet effet. A en croire certains des détracteurs des élus locaux, l’exigence faite aux populations de s’inscrire pour bénéficier de ces denrées permet de sélectionner les bénéficiaires sur la base de critères arbitraires.

Pour la ménagère Elisabeth Tossou, « cette opération ressemble à celle qui a eu lieu pour la sélection des femmes bénéficiaires des microcrédits aux plus pauvres ». De son côté, Diane Hounsou, revendeuse à Avrankou Sèdjè pense qu’il est difficile de se faire servir si on ne connait personne. Pour certains chefs d’arrondissements interrogés, ces accusations ne se fondent pas sur la réalité.

C’est le cas du chef d’arrondissement d’Avrankou, Vincent Koudogbo qui dément toute connivence entre le social et la politique. « Ce n’est pas vrai que nous distribuons le riz à nos électeurs. Toutes les populations y ont droit sans considération de bord politique…ce n’est pas un problème politique, c’est pour aider les pauvres», clarifie-t-il.

Jean-Claude D. DOSSA

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