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Janvier Yahouédeou au sujet de la gouvernance du Bénin à l’ère de la Refondation:« Il faut une période transitoire pour aider Yayi Boni à gérer le pays »


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Le Chef de file du mouvement anti-révision de la constitution du 11 décembre 1990 « Sursaut Patriotique », l’ancien député Janvier Yahouédéou a plaidé hier pour l’instauration d’une période de transition pour aider le Chef de l’Etat à gérer le pays.

La gestion du Bénin fait appel à des mesures hardies. C’est convaincu de cet état de fait que l’ancien député à l’Assemblée nationale, Janvier Yahouédéou a invité à la mise en place d’une période transitoire pour aider le Chef de l’Etat à mieux gérer le pays. Pour lui, en effet, le Bénin va mal à l’ère de la Refondation.

Et pour preuves, se justifie-t-il, il occupe la dernière place au sein de l’UEMOA en raison de sa faible croissance économique, a enregistré d’importants reculs dans les différents classements de Reporters sans frontières (RSF), présente une face peu reluisante en terme de mobilisation des investisseurs étrangers. S’appuyant sur l’expérience de 1991 qui a conduit à la mise en place d’une période transitoire sous la houlette du président Nicéphore Dieudonné Soglo et au redressement de l’économie nationale, il estime qu’une telle option demeure l’alternative pour sortir le Bénin de l’ornière.

Yahouédéou salue l’arrêt du processus de révision

Le leader de « Sursaut Patriotique » invite à observer un comportement de veille citoyenne surtout parce que « le Chef de l’Etat s’est contenté de retirer le décret sans dire un mot sur la Lépi ». Justifiant ses suspicions au sujet de la révision malgré les assurances de Boni Yayi, Janvier Yahouédéou évoque les conditions de son introduction au parlement et les propos du Chef de l’Etat selon lesquels il ne se présentera pas pour un 3ème mandat.

« Le fait de dire qu’il ne va pas partir est une injure à notre démocratie », explique-t-il avant de se réjouir du courage politique des députés de la mouvance opposés à la révision. « Le peuple béninois se doit de féliciter ces députés », a-t-il expliqué. En prélude à un éventuel retour du projet de loi à l’Assemblée nationale, Janvier Yahouédéou préconise un large débat national sans exclure la réactivation du processus après le départ du Chef de l’Etat du pouvoir en 2016. Car, estime-t-il, « la non révision de la constitution n’empêche pas Boni Yayi de gouverner ».

« L’affaire PVI est une affaire d’hommes et non une affaire sérieuse »

Le bras de fer entre le Chef de l’Etat et l’homme d’affaires, Patrice Talon dans la mise en œuvre du Programme de vérification des importations (PVI) laisse le député Yahouédéou dans l’expectative. « C’est une situation regrettable et j’ai peur pour notre pays…je n’ai pas compris l’attitude du Chef de l’Etat », dira-t-il en exigeant le limogeage des ministres signataires du contrat querellé avec Bénin Control dans ce dossier d’intérêt pour l’économie du pays. « La remise en cause du PVI devrait emmener Koupaki et les ministres signataires à démissionner », dira-t-il à cet effet.

 Pour lui, le bras de fer entre le Chef de l’Etat et son ancien soutien est plus « une affaire d’hommes qu’une affaire sérieuse ». Par ailleurs, estimant qu’il y a anguille sous roche », l’ancien député voit à travers le mutisme de l’opérateur économique une source de préoccupation. « J’ai peur du silence de Patrice Talon… », explique-t-il en se désolant des difficultés auxquelles les opérateurs économiques nationaux sont confrontés dans leur volonté de contribuer au développement de leur pays.

Jean-Claude D. DOSSA

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