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Chers amis lecteurs, chers frères et sœurs de sang, chers frères et sœurs de lutte, chers combattants de haute lutte, derniers amis fidèles, soyons simplement indignés, indignés pour refuser, indignés pour agir, indignés pour changer les choses.

Soyons indignés par le sort réservé à nos enfants, nos jeunes qui, après un brillant parcours scolaire et universitaire obtiennent un diplôme pour le chômage, pour l’illusion. Soyons indignés par l’absence chronique de repères pour ces jeunes en quête de visibilité. Soyons indignés par tant de milliards dépensés sans vision et donc sans résultat pour l’avenir de ces jeunes. Soyons indignés par ces réformes trop coûteuses et peu voire pas efficaces.

Soyons indignés par le sort réservé à nos enseignants qui, après avoir formé les Présidents de la République, les Ministres, les Députés, les Cadres, les Riches, etc., doivent vivre dans la misère, l’ignorance, le mépris. Voilà un métier sans lequel aucun de nous ne serait ce qu’il est, et pourtant il essuie tant d’ingratitudes qui transforment l’enseignant en revendicateur chronique, permanent et durable ; soyons indignés par cette injustice.

Soyons indignés par la situation des journalistes qui veillent sur nos libertés, qui risquent leurs vies pour nous informer mais qui doivent vendre leur âme au Diable pour manger, pour vivre. Soyons indignés par la situation de ces journalistes devant se contenter des per-diem de Mille (1.000) Francs CFA pour vivre. Soyons indignés à la vue de cette profession piétinée, ignorée, dénigrée ; soyons indignés.

Soyons indignés par la situation de stagnation dans nos entreprises, par la dégradation des relations humaines dans les entreprises ; soyons indignés par le calvaire des chefs d’entreprise qui souffrent faute de ressources humaines qualifiées, soyons indignés par le calvaire des employés qui souffrent de mépris, d’incompréhensions ; soyons indignés par l’hégémonie de la théorie sur la pratique au cœur des entreprises. Soyons indignés par l’absence de ressources suffisantes pour payer et bien payer les ressources humaines, soyons indignés par tant d’opportunités et de potentiels inexplorés, inexploités.

Soyons indignés par la mal-gouvernance de nos dirigeants dans le temps et dans l’espace, offrant un boulevard à l’impérialisme glouton des occidentaux. Soyons indignés par l’entourage peu qualifié de nos dirigeants, soyons indignés par l’amateurisme au sommet de l’Etat. Soyons indignés par les oppositions qui n’ont de discours que la haine des gouvernants et qui font bien pire quand ils ont le pouvoir.

Soyons indignés par l’absence chronique de leaders visionnaires comme N’KRUMAH, Modibo KEITA, MANDELA, ….

Soyons indignés par les dégâts de l’ignorance dans les couples, dans les relations parents-enfants, soyons indignés par le règne de l’ignorance avec ses conséquences dévastatrices.

Soyons indignés par les concepts humiliants développés par les Autres pour garder les Uns dans l’esclavage. Soyons indignés par le mépris des Autres pour les Uns.

Soyons indignés par notre situation personnelle et communautaire, soyons indignés par nos revenus, soyons indignés par le regard des autres sur nous.

Chers amis lecteurs, chers frères et sœurs de sang, chers frères et sœurs de lutte, chers combattants de haute lutte, derniers amis fidèles, soyons simplement indignés par le sort de notre continent, berceau de l’humanité.

Oui, soyons indignés et levons-nous pour le changement, pour agir, hic et nunc pour une Afrique qui gagne la coupe du monde du développement, de la paix, du plein-emploi, du savoir, du bonheur, de la réussite, de l’unité, etc.

Levons-nous ensemble pour vaincre la division, vaincre la jalousie, vaincre la mesquinerie, les coups-bas ; levons-nous ensemble pour bâtir l’interdépendance, le partenariat, etc.

Il faut apporter un vent nouveau à l’Afrique, ce continent riche de tout sauf de son mental.

Quatre principes doivent gouverner cette contribution, le « Yes we can » de Martin Luther KING qui nous rend forts et capables de tout, le « Change we need » de Barak OBAMA qui nous pousse à l’indignation et la volonté de changement, le « it’s time to change » du même OBAMA qui rend ce changement actuel, présent, impératif et la « solution est en nous » du Coaching Africain qui nous tourne vers notre être intérieur.

C’est donc de l’indignation mais aussi et surtout de la volonté, de l’action. « La volonté est une fonction régulatrice moins variable que nos sentiments. Grâce à elle l’homme travaille quand il est fatigué, sourit quand il est triste, demeure courtois quand il est en colère ». DARBON

Apprenons à discerner le temps, c’est le temps de l’Afrique. C’est convaincu de cette vérité que j’ai décidé de porter à la tête des Ambassadeurs du Développement de l’Afrique, un homme de vision, aussi fou que moi, un homme qui a une histoire, un parcours, une philosophie, un homme qui comme bien d’autres vit chaque phrase du Credo FIAD comme un principe de vie. Jai sonné par sa nomination le 8 novembre 2011 dernier à Koudougou, en présence d’une impressionnante délégation européenne, l’acte prophétique du temps de l’Afrique.

Acte prophétique oui, car annonçant l’avenir, un avenir certain de paix, de bonheur, de réussite, de développement.

L’Afrique est grande et attend de nous de la grandeur.

Par Coach Patrick Armand POGNON

Président de l’Association des Coachs d’Afrique