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Le triomphe de la vérité

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Suspension du PVI:Boni Yayi suspend le PVI dès ce soir et accuse Talon


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Dans un communiqué rendu public par le Secrétaire général du gouvernement, le président de la République affiche sa volonté inébranlable de défendre les intérêts du peuple béninois. Il accuse Patrice Talon de continuer à garder le silence sur les informations demandées par le gouvernement en vue de la renégociation du contrat le liant à l’Etat béninois. « Dès production par le promoteur des données demandées et après une contre expertise, de nouvelles négociations s’ouvriront sur ce contrat administratif de prestations de service public en vue de la prise en compte de l’intérêt général sans compromettre celui du partenaire privé », indique le communiqué. Ainsi donc, à partir de ce soir à 18H, le PVI sera suspendu.

                                                                                                 Communiqué du Gouvernement

Chers Compatriotes,

A la suite de l’entretien que Monsieur Valentin DJENONTIN, Ministre Délégué auprès du Président de la République chargé de l’Economie Maritime, des Transports Maritimes et des Infrastructures Portuaires a eu avec la presse, le samedi 5 mai 2012 au sujet de la gestion du Programme de Vérification des Importations (PVI), il ressort que le moment est venu pour l’Etat, garant constitutionnel de l’intérêt général, de prendre ses responsabilités en vue de faire prévaloir une bonne gestion et une bonne gouvernance de cet instrument.

Vous en comprenez les raisons parce que le port est le premier poumon économique de notre pays. La crise de ce secteur intervient concomitamment avec celle du coton, second poumon de notre économie et avec le même promoteur.

En prenant sa responsabilité, l’Etat ne peut qu’imposer une co-gestion de ce programme, dont faut-il le rappeler, l’objectif est d’éviter :

1. d’isoler notre port ;

2. de sécuriser les ressources douanières à la mesure de nos ambitions de doter le Bénin profond d’infrastructures ;

3. d’éviter la flambée des prix dans nos marchés, préjudiciable au maintien du pouvoir d’achat des braves populations de nos villes et de nos campagnes et de prévenir des crises sociales qui pourraient en découler ;

Chers compatriotes,

Après un an de mise en œuvre de ce programme, le constat est clair :

1. notre port est parti pour être isolé par rapport aux ports de la sous-région. Au moment où nous vous parlons, tandis qu’une quarantaine de navires mouillent les eaux du port de Lomé, le nôtre n’a attiré difficilement que 5 ;

2. l’amélioration attendue de nos recettes n’a pas été effective à la mesure de nos espoirs et nos espérances car l’évolution des recettes n’a pas changé, ni avant, ni après la mise en œuvre du PVI ;

3. il est évident, comme vous-mêmes vous le vivez, que la flambée des prix dans nos marchés est une réalité au point où bon nombre de nos compatriotes peinent à se donner un repas par jour. La pauvreté s’aggrave donc.

Au même moment, dans un tel contexte où l’Etat ne trouve pas son compte, où l’économie nationale court le risque de se priver de ses deux poumons, le promoteur s’enrichit puisque sa rémunération est garantie et sécurisée.

A ce jour, sur la base d’un décompte sa rémunération ayant trait uniquement au contrôle des importations à payer par l’Etat, et celle relative au scanning et au tracking payée par les usagers, s’élèvent à un minimum de 13 milliards de FCFA. Face à ce chiffre, l’Etat est aujourd’hui dans l’impossibilité de savoir combien le promoteur a dépensé en dépit de la volonté du Gouvernement de disposer des informations sur le volume de ses équipements, leur valeur, leur provenance, leur fiabilité, leur efficacité, etc… lesquels équipements sont exonérés de tous droits et taxes.

Le promoteur qui n’a pas compris la nécessité d’une cogestion de ce partenariat a fini par adresser au Gouvernement une correspondance en février 2012, dans laquelle il a indiqué qu’il a dépensé 24 milliards de nos francs, sans en apporter aucune preuve pouvant nous rassurer que la durée de 16 ans indiquée pour ce contrat se justifie.

Le problème est que l’Etat ne dispose aujourd’hui d’aucun moyen pour empêcher le promoteur d’exhiber un jour ou à tout moment au peuple béninois une facture de 50 ou de 100 milliards dont il attendrait le règlement. De quel moyen dispose ce peuple pour régler une telle facture ?

Face à ce risque, le Gouvernement ne peut qu’user de fermeté et d’autorité pour mettre fin à un tel crime économique. C’est au Gouvernement seul que notre Constitution confère une telle responsabilité et le Président de la République, Chef de l’Etat, Chef du Gouvernement est décidé, quoi que cela coûte, à mettre un terme à un tel état de chose qui ne peut que plonger notre pays dans une situation dramatique si la mal gouvernance devrait se perpétuer.

Le Président de la République est conscient de l’obligation de résultat et de l’obligation de reddition des comptes auxquelles il est soumis devant le peuple béninois de qui il tient sa légitimité. Il en appelle à ce peuple de comprendre sa volonté de prendre les mesures appropriées pour éviter à notre pays d’être mis devant le fait accompli qui le plongerait dans un endettement injustifié.

C’est pourquoi une fois encore, en l’absence de la réaction du promoteur sur l’état de ses équipements, le Chef du Gouvernement a décidé que la suspension provisoire annoncée précédemment sera maintenue à compter du lundi 7 mai 2012 à 18 heures.

Le cas échéant, l’Administration douanière est appelée à prendre toutes ses responsabilités au nom de la République pour prendre en charge ses activités au cours de cette période de transition.

Dès production par le promoteur des données demandées et après une contre expertise, de nouvelles négociations s’ouvriront sur ce contrat administratif de prestations de service public en vue de la prise en compte de l’intérêt général sans compromettre celui du partenaire privé.

Chers compatriotes,

Outre la paix, l’unité nationale, la stabilité politique et démocratique, la sécurité nationale, notre Nation a besoin de meilleure gouvernance à tous les niveaux dans sa marche vers le développement, la prospérité et le partage.

Le Président de la République lance un appel au calme et à la compréhension jusqu’à l’aboutissement de ce dossier.

Aucun privilège particulier ne peut supplanter l’intérêt général.

Vous femmes, jeunesse sans emplois, producteurs mal rémunérés, travailleurs, syndicats, sociétés civiles, Enseignants de tous ordres, avocats, magistrats, artisans, Institutions de la République, gardiens de nos cultes et de nos traditions, confessions religieuses, le Président de la République me charge de vous dire où qu’il se trouvera sur la Terre comme au ciel et à tout moment, il vous est redevable et sera toujours avec vous. Il ne vous trahira jamais par rapport au serment qu’il a pris à Porto-Novo, notre capitale. Il s’est engagé à défendre nos intérêts.

Il vous demande votre appui en ces moments difficiles que traversent notre République et nos filières les plus importantes que sont le coton et le port.

Que Dieu bénisse le Bénin, notre commune patrie.

Pour le Président de la République,

Chef de l’Etat, Chef du Gouvernement, et pour ordre

Le Secrétaire Général du Gouvernement

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One thought on “Suspension du PVI:Boni Yayi suspend le PVI dès ce soir et accuse Talon

  1. pico

    Foutaise . Si le Pr respecte vraiment les béninois, et qu’il aime le Bénin comme il aime bien le chanter , il devrait démissionner car depuis son premier mandat jusqu’à nos jours , il y a trop de malversations qui mettent en péril l’avenir et le développement tant promis. Qu’il arrête de se moquer de se peuple qui lui a tout donné. J’ai mal

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