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Célébration de la Journée internationale de la liberté de presse au Bénin:Les professionnels des médias présentent une dizaine de doléances à la Haac


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Aux côtés des conseillers de la Haute autorité de l’audiovisuel et de la communication (Haac), les professionnels de la presse béninoise ont célébré jeudi l’édition 2012 de la liberté de la presse. C’était dans les locaux de la haute institution où il a été l’occasion pour les responsables des associations des médias de présenter leurs cahiers de doléances à l’instance de régulation.

La presse béninoise n’est pas restée en marge de la célébration de la Journée internationale de la liberté de presse. Hier jeudi 03 mai, les professionnels des médias l’ont commémoré avec l’instance de régulation des médias, la Haute autorité de l’audiovisuel et de la communication (Haac). Placée sous le thème « Les nouvelles voix : la liberté des médias aide à transformer les sociétés », cette commémoration a réuni des journalistes, tant de la presse écrite qu’audiovisuel.

On pouvait constater la présence des responsables des Associations professionnelles, journalistes-reporters, cadreurs, techniciens, photojournalistes, graphistes… Le moment a été propice pour les responsables de présenter quelques doléances des journalistes au collège des conseillers de la Haac. Dans son intervention, le porte-parole des professionnels des médias, Richard Magnidet a sollicité l’appui de la Haac pour le vote du projet de loi portant code de l’information de même que l’application de la Convention collective en vue de l’amélioration des conditions de vie et de travail des professionnels des médias qui aspirent à vivre décemment du métier qu’ils exercent.

Il a, par la suite, souhaité voir la Haac accompagner la demande déjà formulée au Chef de l’Etat pour une augmentation de l’aide de l’Etat à la presse privée. La formation devant faire chemin avec la qualité de la presse béninoise, le Président de l’Observatoire de la déontologie et l’éthique dans les médias (Odem) a rappelé la nécessité pour la Haac de poursuivre la délivrance régulière de la carte de presse aux professionnels méritants.

Ajouté à cela, le renforcement de l’Ecole supérieure publique des métiers de l’information de Savalou et la poursuite des formations diplômantes avec les écoles de formations professionnelles, ainsi que l’appui à l’organisation des activités du bilan des 10 ans de mise en œuvre des états généraux de la presse. Pour les responsables des associations des médias, la Haac devra revoir la forme des auditions publiques et continuer la co-régulation qu’a engagé l’Odem après les élections présidentielles de 2011.

 Une expérience qui a permis de remarquer la réduction graduelle des dérives. Toutefois, le porte-parole n’a pas manqué de relever que des journalistes s’éloignent souvent des normes et donnent malheureusement l’occasion aux institutions de frapper. « Dans bien des cas, nous avons une grande part de responsabilité dans les limites qui sont portées au libre exercice de notre profession », a-t-il martelé. Mais avant de répondre aux cris de cœur des journalistes, le Président de la Haac, Théophile Nata a d’abord procédé à la présentation du cadre général de la célébration de la Journée internationale de la liberté de presse.

Lors s’agissant de l’implication de la Haac dans le processus devant aboutir au vote du projet de loi portant code de l’information et de la communication de même que la poursuite des formations diplômantes, Théophile Nata a informé que ces deux dossiers ont été examinés au cours d’une séance de travail qui a eu lieu le jeudi 15 mars dernier au siège de la Haac avec le ministère de la communication. A cet effet, des dispositions adéquates ont été retenues pour assurer le suivi et l’aboutissement heureux de ces dossiers.

Selon le président, il reste que les associations professionnelles des médias doivent toujours s’organiser pour pousser la roue à tous les niveaux afin de sauter les éventuels goulots d’étranglement. En ce qui concerne les auditions publiques qui constituent, selon le Président pour la Haac, des séances de pédagogie d’assainissement du secteur des médias, l’institution n’a pas pour but de livrer les journalistes à la vindicte populaire. Cependant, il a rassuré que cette doléance fera bientôt objet d’un examen minutieux par l’assemblée des conseillers.

Emmanuel GBETO

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