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Le triomphe de la vérité

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Journée de réflexion de la Confédération syndicale des travailleurs du Bénin (Cstb):Le 1er Mai, sous le signe de la victoire des travailleurs


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La Confédération syndicale des travailleurs du Bénin (Cstb) a célébré à sa manière la fête du travail. A travers une journée de réflexion qui s’est tenue à l’Etoile rouge, elle a passé au scanner l’administration publique béninoise et la gestion faite du pays par le régime en place avant de se féliciter du combat mené au nom des travailleurs.

Comme dans le monde entier, la 125ème édition de la Journée internationale du travail a été célébrée par les travailleurs béninois. Très tôt dans la matinée de ce mardi, les travailleurs de tous les secteurs d’activité affiliés à la Confédération syndicale des travailleurs du Bénin (Cstb) se sont donnés rendez-vous à la Bourse du travail pour une marche qui a chuté à la place de l’Etoile rouge, où s’est tenu un meeting.

En tête de peloton, on pouvait voir le secrétaire général de la Cstb, Gaston Azoua et son adjoint Paul Essè Iko, le porte-parole du Parti communiste du Bénin (Pcb), Jean Kokou Zounon, le secrétaire général de la fédération des syndicats des travailleurs du ministère des finances (Fesyntra-Finances), Laurent Mètongnon, le Président de l’Organisation de défense des droits de l’homme et des peuples (Odhp), Gustave Anato. Même le syndicat national des dockers et spécialistes des manutentions portuaires (Syndosmap) était au rendez-vous.

La célébration a pris corps de la Bourse du travail vers 10 h 15 par une marche de protestation contre « les conditions de vie et de travail de la classe ouvrière béninoise fortement menacée par le pouvoir en place », a-t-on pu lire sur une banderole. L’itinéraire a été la voie principale passant par le commissariat central de Cotonou. Sur plus d’une heure de temps, Gaston Azoua et ses pairs ont usé de propos hostiles au régime de Yayi Boni pour crier la victoire de la classe ouvrière béninoise.

 Les syndicats dénoncent

Une fois à la place de l’Etoile rouge, l’assemblée a observé une minute de silence en mémoire de tous les travailleurs décédés dans l’exercice de leur profession. Après une animation, les différents dirigeants se sont succédé au pupitre. Dans ses propos liminaires, Paul Essè Iko a dénoncé les manœuvres du gouvernement visant à anéantir le mouvement syndical au Bénin.

A son tour, le secrétaire général de la fédération des syndicats des travailleurs du ministère des finances (Fesyntra-Finances) a présenté l’actuel tableau de l’administration des finances au Bénin. Selon Laurent Mètongnon, de 1957 à mars 2006, le Bénin a connu 23 ministres de l’économie et des finances et d’avril 2006 à ce jour, 05 ministres. Cette physionomie vient sans doute expliquer, selon lui, les problèmes que connait ce ministère. L’absence de règles élémentaires de préparation du budget général de l’Etat et d’un plan de trésorerie très rigoureux, les affectations ne respectent plus les règles prescrites au point où des agents protégés narguent l’administration et les syndicats.

Il a également dénoncé le rançonnement et la corruption qui menacent de jour en jour l’administration des finances. Maitrisant mieux le domaine des finances, Laurent Mètongnon a confirmé la politisation à outrance de l’administration financière qui occasionne la mauvaise répartition des tâches, la complaisance, la familiarité, l’inadéquation profils-postes, les protégés et intouchables. « Si aujourd’hui, il y a des erreurs sur les fiches de paie, de même que la lenteur dans les traitements, c’est parce qu’il y a une incompétence notoire des agents positionnés aux différents postes dans les directions », a fustigé M. Mètongnon.

C’est à sa suite que le porte-parole du Parti communiste du Bénin (Pcb), Jean Kokou Zounon est intervenu. Selon lui, en célébrant le 1er Mai, les travailleurs salariés doivent se battre contre les dangers comme la corruption généralisée avec des actions ou tentatives d’achat des responsables syndicaux. Il ajoutera que c’est la bureaucratie syndicale qui étouffe les initiatives hardies du travailleur. Gaston Azoua a félicité les enseignants pour la mobilisation durant toute la période de crise qui a marqué l’éducation béninoise. Sur le dossier Pvi, il pense que le gouvernement a fini par donner raison aux douaniers en les réhabilitant.

 L’autre situation que le secrétaire général de la Cstb a déplorée est celle contre l’Association interprofessionnelle du coton (Aic). « Le combat Aic-gouvernement est un combat lâche », dira t-il. Le Président de l’Organisation de défense des droits de l’homme et des peuples (Odhp), Gustave Anato va, pour sa part, inviter les travailleurs à poursuivre le combat pour la préservation de leur droit à la liberté syndicale.

Emmanuel GBETO

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