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Le triomphe de la vérité

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Refus par l’Etat d’honorer 12milliards environs de subvention d’intrants de coton:Le gouvernement enclenche la mort de l’or blanc béninois


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Le gouvernement vient de prendre la décision qui fera disparaître la production cotonnière au Bénin. C’est du moins ce qu’on peut retenir de la conférence de presse tenue mercredi dernier à Novotel Hôtel de Cotonou par les responsables de l’Association de l’interprofessionnelle du coton (AIC) et de la Centrale de sécurisation des paiements et de recouvrement pour la filière Coton (CSPR). Et pour cause, le gouvernement de la refondation vient de décider de ne plus subventionner les engrais pour favoriser le rendement de la production cotonnière et amoindrir le coût trop exorbitant des engrais au profit des producteurs du coton.

De quoi s’agit-il concrètement ?

Selon les explications données par l’administrateur de la CSPR, Bruno Roger Lokossou et le secrétaire permanent de l’AIC, Djègui Narcisse, conformément à l’accord-cadre qui lie l’Etat et leurs structures, le gouvernement par décision du Conseil des Ministres du 11 janvier 2012, a pris l’engagement de subventionner au profit des cotonculteurs béninois, les intrants de coton, c’est-à-dire les engrais. Le montant de cette subvention s’élève à environ 12 milliards 545 millions de Francs CFA.

Pour permettre la mise à disposition à temps de ces intrants, notamment les engrais aux producteurs de coton, la Banque Of Africa (BOA) comme d’habitude a décaissé les fonds, faisant confiance à l’Etat qui devra la rembourser après. Mais contre toute attente, le gouvernement revient sur sa décision, au mépris de l’accord-cadre qui le lie à la CSPR et à l’AIC et autres, et décide de ne plus honorer ses engagements vis-à-vis de la banque.

Problèmes

Face à cette situation, alors que la campagne cotonnière 2012-2013 est lancée depuis peu, les engrais ne sont toujours pas disponibles. Or, selon les explications de l’administrateur général de l’AIC, sans engrais, il n’y aura pas de meilleur rendement de productivité du coton. Mieux, le sol, n’ayant pas des produits nécessaires pour son enrichissement s’appauvrira et le rendement de toutes les cultures s’affaiblira.

Conséquences

Face à cette décision pour le moins surprenante du gouvernement, l’Association interprofessionnelle de coton se trouve contrainte de rembourser les fonds débloqués par la Banque Of Africa au profit du gouvernement dans le cadre du préfinancement des intrants. Mais une fois ce remboursement effectué, la CSPR se dit à son tour obligée de se faire payer directement par les producteurs. Etant donné que le gouvernement, dans ces conditions n’a plus subventionné les engrais.

 Conséquence, les producteurs qui devront désormais supporter le coût réel des engrais pourraient connaître de lourdes pertes après le remboursement du prix des engrais non subventionnés par l’Etat. Il va s’ans dire donc que l’engouement de cultiver le coton s’estompera peu à peu et ce sera la fin de la production cotonnière au Bénin.

Donatien GBAGUIDI

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