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Le triomphe de la vérité

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Difficultés des opérateurs économiques Martin Rodriguez, Patrice Talon…:Comment le gouvernement Yayi fait fuir les opérateurs économiques nationaux


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La perspective d’une contribution effective des hommes d’affaires béninois au développement de leur pays est encore bien lointaine. En effet, malgré les nombreuses promesses et les nombreux discours mielleux du pouvoir, de multiples entraves continuent de joncher le chemin de nombre d’opérateurs et opératrices économiques soucieux de contribuer à l’émergence économique de leur pays.

A ce propos, nombre d’illustrations foisonnent dans les esprits dont les plus récentes et plus éloquentes semblent indéniablement être les cas de Martin Rodriguez et Patrice Talon. Sinon comment comprendre le meli-melo qui vient de s’achever au sujet du contrat liant l’homme d’affaires Patrice Talon au gouvernement de Boni Yayi pour la mise en œuvre du Programme de vérification des importations (PVI) ?

Pour nombre d’observateurs, cette situation est symptomatique des difficultés qu’éprouve le pouvoir de Boni Yayi, six (06)ans après son accession à la magistrature suprême, à créer un cadre de promotion des hommes d’affaires béninois aussi bien à l’échelle nationale que sur les plans sous-régional et international.

Le péché d’être opérateur économique béninois

L’avènement d’un économiste de renommée internationale à la magistrature du Bénin en 2006 a suscité une vague d’espoirs au sein des opérateurs économiques nationaux. Pour ces derniers en effet, l’heure du renouveau économique de leur pays semblait se poindre à l’horizon grâce à l’accroissement des investissements étrangers mais aussi et surtout à la contribution qualitative au développement de leur pays. La promesse d’émergence portée par l’ancien président de la Banque ouest africaine de développement (BOAD) n’allait qu’amplifier un tel enthousiasme au sein des acteurs économiques.

 Mais, si des initiatives ont vu depuis lors le jour pour assainir les milieux économiques et financier, il n’en demeure pas moins que nombre d’actes du régime ont tôt fait d’émousser l’ardeur de ces derniers. Il en est ainsi des opérateurs économiques reconvertis à la politique, Issa Salifou et Séfou Fagbohoun dont le bord politique opposé à celui du pouvoir en place, n’a pas été un atout pour épargner à leurs activités diverses entraves. Mais, le cas le plus emblématique des difficultés éprouvées par les opérateurs économiques nationaux demeure Martin Rodriguez.

 Pour cet homme d’affaires dont les investissements dans le secteur du coton figurent parmi les plus importants, la lune de miel avec le pouvoir Yayi n’aura été que de courte durée. Ainsi, après le conflit qui l’a opposé au régime au sujet de l’avion présidentiel dont il aurait fait don à l’Etat sous le régime du Général Mathieu Kérékou, il a vu son usine d’égrenage de coton emprunter les voies de la fermeture pure et simple. Depuis lors, l’homme a fait le choix de rentabiliser ses investissements dans les palmiers en Côte d’Ivoire où, à en croire ses propos, il jouit d’un environnement plus propice et plus sécurisé que dans son pays.

Dans ce même sillage, la révision unilatérale du contrat entre le gouvernement et la structure Bénin Control de l’homme d’affaires Patrice Talon en dit long sur la nature de l’environnement économique offert aux nationaux. En effet, en remettant en cause sa signature moins d’un ( 01) an après l’avènement du PVI en dépit de l’appel d’offres international qui a conduit à la sélection de la société béninoise, le gouvernement suscite d’énormes craintes sur la crédibilité de ses actes et son souci de voir des opérateurs économiques béninois émerger.

Cela semble d’autant plus vrai que les contrats signés avec les opérateurs économiques étrangers ne souffrent presque jamais de remise en cause. Cette situation, si elle s’inscrit selon le gouvernement dans la logique de promotion de la bonne gouvernance, constitue indéniablement une entrave au patriotisme économique au Bénin.

Jean-Claude D. DOSSA

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