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Le chien aboie, la caravane passe. Ainsi pourrait-on qualifier la résistance affichée hier, dimanche 1er avril 2012, par les populations à la mesure de port obligatoire des casques décrétée par le préfet des départements de l’Atlantique et du Littoral, Placide Azandé. En effet, à l’issue de la première journée d’entrée en vigueur de cette mesure, le constat est amer. Les usagers de la route notamment les motocyclistes, ont largement passé outre l’arrêté préfectoral qui les contraint désormais à porter le casque pour tout déplacement à moto. Ainsi, contrairement aux attentes des autorités, les usagers étaient nombreux à circuler sans casque sur la tête.

Les policiers attendent toujours les instructions

L’échec enregistré hier par l’entrée en vigueur de la mesure exigeant le port du casque aux conducteurs d’engins à deux roues est, selon plusieurs observateurs, le fruit de l’impréparation des différents acteurs impliqués au succès de l’opération. En effet, un tour dans les commissariats de police de Cotonou par exemple révèle que les forces de l’ordre attendent toujours des instructions pour le contrôle et la répression de la mesure préfectorale. A en croire des commissaires et commandants rencontrés, « aucune instruction n’a encore été donnée par les supérieurs hiérarchiques » pour mettre à contribution les forces de l’ordre dans ce processus.

Ainsi, contrairement aux propos du ministre de l’intérieur et de la sécurité publique, Benoît Assouan Dègla qui jurait avoir donné de fermes instructions pour le succès de l’opération, il n’en est rien sur le terrain. Aussi, pour nombre d’observateurs, en l’absence de coercition de la part des forces de sécurité, tout porte à croire que l’initiative est vouée à l’échec comme plusieurs initiatives antérieures qui ont été enterrées par l’incivisme des populations.

Jean-Claude D. DOSSA