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Le triomphe de la vérité

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Lancement du rapport sur la situation des enfants dans le monde:L’UNICEF attire l’attention sur le sort des enfants pauvres des villes


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Le rapport 2012 du Fonds des nations unies pour l’enfance (UNICEF) sur la situation des enfants dans le monde a été officiellement lancé hier, 29 mars 2012 à Cotonou, à l’Ecole primaire publique de Ladji, en présence de nombreuses autorités et personnalités. Document de 142 pages articulé autour de 5 chapitres, le rapport interpelle sur l’urgence à mener des actions en faveur des millions d’enfants des taudis des villes, paradoxalement exclus des avantages de la vie urbaine.

Intitulé Les enfants dans un monde urbain, le « fleuron » des publications de l’UNICEF a connu un lancement en deux actes et riche en émotions. Réuni à l’Ecole primaire publique de Ladji, le public a d’abord eu droit à une série de discours ayant tous interpellé sur l’urgence à trouver des solutions pérennes à la situation des ces enfants. Une situation que l’artiste Zeynab, par ailleurs ambassadrice nationale de l’UNICEF a qualifiée d’inadmissible avant d’interpeller tout le monde, les adultes en tête, sur la nécessité à garantir un environnement sain à ces enfants des taudis urbains « qui n’ont pas demandé à naître ».

Un message bien reçu par Christian Sossouhounto, le 3ème adjoint au maire de Cotonou, tout comme par Blaise Ahanhanzo-Glèlè, le ministre de l’environnement, de l’habitat et de l’urbanisme qui se sont engagés à travailler dans cette optique et ont promis mettre en œuvre les recommandations contenues dans le rapport. Le rapport justement, a été présenté par le Docteur Anne Vincent, la représentante de l’UNICEF au Bénin. Il « décrit la vie de millions d’enfants qui sont en fait des citadins, mais vivent dans des conditions qui ne leur garantissent pas les droits définis par la Convention relative aux droits de l’enfant ».

Riche en données statistiques et en indicateurs sociaux portant sur tous les continents, le rapport phare de l’UNICEF est, selon le Docteur Anne Vincent « un outil de plaidoyer en vue d’une prise de décision éclairée sur l’amélioration des conditions de vie des enfants ». Avant de procéder officiellement au lancement du rapport, Fatouma Amadou Djibril, la ministre de la Famille, des affaires sociales, de la solidarité nationale, des handicapés et des personnes de troisième âge (MFASSNHPTA) a attiré l’attention sur les conséquences dramatiques découlant de la situation de ces enfants des zones urbaines laissés pour compte.

Privés de leurs droits les plus élémentaires malgré l’existence de la Convention relative aux droits de l’enfant à laquelle adhère le Bénin par ailleurs, ces millions enfants, à l’instar de ceux de Ladji sont victimes des violations de leurs droits. Des violations qui, ajoutées à l’environnement hostile dans lequel ils vivent, favorisent leur exploitation économique ou sexuelle et hypothèquent de ce fait leur avenir. A noter que l’instant émotion de la cérémonie a été assuré par des écoliers qui à travers un sketch et la lecture de textes ont su peindre leur vécu quotidien fait de privation et de violations de leurs droits les plus élémentaires..

Les autorités face à la réalité à Ladji

Le deuxième acte du lancement du rapport de l’UNICEF a consisté en une visite du quartier Toyoyomè de Ladji. Escortés par les autorités locales de la zone, ministres, représentants d’organismes internationaux d’institutions ont entrepris de regarder la réalité en face. Ne détournant pas leurs regards des immondices, ne pinçant pas leur nez face aux effluves pestilentiels transportés par le vent du lac, ils sont allés à la rencontre des populations, ont discuté avec elles de leurs conditions de vie. Insalubrité notoire, non enregistrement des enfants à la naissance, manque d’eau potable, exposition aux moustiques, malnutrition, inexistence de latrines, etc., ils ont touché du doigt la réalité des populations, et surtout celle de ces enfants d’un monde pourtant urbain.

 Une jeune mère a ainsi avoué à la ministre de la famille et à la représentante de l’UNICEF n’avoir pas enregistré son bébé à la naissance. Vivant dans une case entourée d’ordures, cette mère a eu droit à une sensibilisation de la part du ministre de l’Urbanisme qui a attitré son attention sur les dangers auxquels elle et son bébé s’exposent à vivre dans une telle insalubrité.

Flore S. NOBIME

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