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17ème journée mondiale de lutte contre la tuberculose:Le Bénin marque des points face à la maladie mais reste vigilant


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Le Bénin, à l’instar de la communauté internationale a célébré la Journée mondiale de lutte contre la tuberculose. Pour cette 17ème édition, commémorée lundi dernier, le Programme national de tuberculose (PNT) s’est donné pour objectif de procéder à l’examen d’un certain nombre d’éléments concernant la lutte contre la maladie au Bénin.

Faire le point des réalisations actuelles au Bénin en matière d’atteinte des cibles internationales, ressortir les grands défis à relever, définir les nouvelles orientations à mettre en œuvre de façon prioritaire et mobiliser en conséquence les ressources nécessaires pour accélérer la décroissance de l’ampleur de la maladie.

C’est la tâche à laquelle se sont attelés les experts du domaine de la lutte contre la tuberculose. En effet, grâce à l’engagement et aux efforts soutenus au cours des deux dernières décennies et avec l’appui des partenaires au développement, le Bénin a marqué des points en matière de performance dans les activités de contrôle de la tuberculeuse. Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), le système de prise en charge de la maladie au Bénin permet d’atteindre ces dernières années un taux de détection de la tuberculose contagieuse supérieur à 70%, un taux de succès des cas traités évalué à 90% en 2010.

Les données récentes du PNT en 2010 confirment une amélioration de ce taux qui atteint les 91%, l’un des plus élevés de la région. Pour les activités de lutte contre la co-infection Tuberculose/VIH, le taux de réalisation et de prise en charge des cas concernés est également l’un des plus élevés de la région. Ainsi, plus de 95% des tuberculeux sont testés pour le VIH. En matière de surveillance de la résistance microbienne aux antibiotiques, un système continu incluant les cas de tuberculose admis en retraitement est mis en place et fait actuellement l’objet d’un renforcement pour mieux documenter la situation.

Il faut souligner aussi la disponibilité dans le cadre du PNT, des médicaments de 2ème ligne pour traiter les cas résiduels de multi-résistants identifiés dans le pays. Pour la ministre de la santé, en dépit des sentiments de fierté et de satisfaction légitimes, des défis restent à relever. Selon elle, les acteurs du système de santé doivent particulièrement prendre conscience de la nécessité de maintenir, voire de consolider les acquis de façon durable pour espérer infléchir le cours de la maladie, améliorer les structures de prise en charge de la maladie dans une approche globale de santé respiratoire pour atteindre les patients au plus près de leur lieu de résidence ; mobiliser les ressources durables aussi bien financières, qu’humaines et matérielles pour assurer la continuité et la pérennité des résultats.

De la nécessité d’enrayer la tuberculose

Par le thème ‘’ Halte à la tuberculose de mon vivant’’, l’OMS estime que les enfants d’aujourd’hui devraient pouvoir envisager de leur vivant, un monde où plus personne ne tomberait malade de la tuberculose ; les hommes et les femmes devraient aussi pouvoir envisager, de leur vivant, un monde où plus personne ne mourrait de la tuberculose.

Pour sa part, la ministre de la santé a mis chacun face à ses responsabilités pour enrayer le fléau. « Décideurs politiques, partenaires au développement, membres de la société civile et autres communautés nationales et internationales, malades de tuberculose, professionnels de la santé à qui incombe la lourde responsabilité. Chacun peut agir pour qu’il soit mis fin à la tuberculose de son vivant», ainsi s’est exprimé la ministre, appuyée par Raphaël Akpa Gbary, le représentant résident de l’OMS au Bénin qui pour sa part a insisté sur la nécessité de réaliser « Zéro décès dû à la tuberculose et un monde libéré de la tuberculose ».

 Le porte-parole de l’Association des anciens malades tuberculeux, Dossa Sonagnon Emile a, le concernant, invité les autorités à renforcer la prise en charge nutritionnelle, à favoriser la prise en charge des maladies autres que la tuberculose qui se déclenchent chez le patient en cours de traitement. Le coordonateur du PNT, le professeur Séverin Anagonou n’a pas manqué de souligner la nécessité de renforcer les niveaux de performance surtout par ces temps d’amenuisement des ressources financières. A cet effet, Raphaël Gbary a invité chaque citoyen béninois à se sentir concerné par les questions liées à la tuberculose et à participer à la recherche de solutions.

Flore S. NOBIME

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