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Le triomphe de la vérité

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Menaces du gouvernement suite à la grève de 96 heures:« Le tonnerre a grondé et rien ne s’est passé » dixit le 2ème Porte-parole du Front Paulin Gbénou


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La décision du gouvernement de supprimer les salaires des enseignants grévistes des établissements maternel, primaire et secondaire n’a guère effrayé les acteurs de cette grève. Contrairement à ce que pensent beaucoup de citoyens sur les mesures mises en place, l’autorité de l’Etat a été une nouvelle fois défiée. Comme promis, les membres du Front des trois ordres de l’enseignement étaient également ce lundi dans les coins et recoins du pays pour constater le débrayage exigé par les responsables syndicaux.

 Pour le 2ème porte-parole du front, Paulin Gbénou, « c’est une victoire des enseignants, du fait de l’échec des mesures du gouvernement ». C’est ainsi qu’il a comparé l’acte du gouvernement à un tonnerre qui a grondé, mais qui sera sans effet. De ce bras de fer, le parent d’élèves qu’il représente se dit conscient que l’école béninoise vit le moment le plus difficile de son histoire. En revanche, il réaffirme la disponibilité du Front à renouer avec le dialogue.

Malgré tout, l’école a encore dormi

Dans certains établissements parcourus au début de cette 6ème semaine de grève, le constat est net. Aux Ceg Vèdoko, ce lundi, tous les enseignants ont répondu présents. Mais ce ne sera pas pour rester. Juste après la cérémonie des couleurs, ils se sont concertés. Après quelques minutes d’échanges sur l’objectif de la grève et les mesures mises en place par le gouvernement, les professeurs ont décidé vaquer à d’autres occupations pour certains ou aller se reposer dans leur domicile pour d’autres.

Pendant ce temps, l’administration s’est dépêchée dans les salles afin de maintenir les élèves présents dans l’établissement. Pour les responsables syndicaux rencontrés sur les lieux, «le durcissement de ton de la part du gouvernement ne fait qu’aggraver la crise ». En revanche leur souhait serait de ne pas aboutir à une année blanche. De son côté, le directeur du Ceg Kouhounou-Vêdoko, Hyacinthe Dognon convie les deux camps à la recherche de solution.

 Pour lui, l’heure n’est plus à de folles accusations mais à la compréhension entre les deux protagonistes ». Le constat sera le même au Ceg Le Nokoué. Là, l’établissement présente l’aspect d’une journée de travail normale. Mais aucun enseignant n’a répondu présent. Si c’est l’absence que les professeurs ont choisie comme modèle dans ces établissements du secondaire, leurs collègues de l’école primaire de Gbégamey et autres ont fait acte de présence, tableaux nettoyés, cahiers fermés laissant les élèves à eux-mêmes.

Dans ce bras de fer, les élèves ont déploré le silence coupable des deux camps. « Dites aux enseignants et au gouvernement que notre avenir est en danger » a décrié Josué Sounouvou, élève en classe de 3ème au Ceg Le Nokoué.

Emmanuel GBETO

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