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Le triomphe de la vérité

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Descente du bureau de l’assemblée nationale dans le Littoral:Mathurin Nago et ses collègues exposent aux populations les sujets de grandes préoccupations


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Le Pdt de l'Assemblée Nationale, Mathurin Nago

Echanger avec les populations et recueillir les avis de celles-ci sur les différentes projets et propositions de lois en instance. C’est le but de la tournée qu’entreprend depuis jeudi 1er mars 2012 par le bureau de l’assemblée nationale.

Pour cette première journée de la tournée parlementaire dans l’Atlantique et le Littoral, la délégation conduite par le président Mathurin Nago a parcouru la préfecture de Cotonou, l’hôtel de ville et le troisième arrondissement de Cotonou. Cette délégation conduite par le président de l’institution parlementaire est composée de tous les membres de son bureau dont le premier vice président Justin Sagui Yoto, le deuxième vice-président Boniface Yèhouétomè, le premier questeur Djibril Mama Débourou,la deuxième questeur Mme Françoise Assogba, la première secrétaire parlementaire Claudine Prudencio et enfin le deuxième secrétaire Parlementaire André Okounlola.

 Certains des députés élus dans la 15ème circonscription étaient également de la partie. Il s’agit des députés Isidore Gnonlonfoun, Ali Camarou et Emile Tossou. A chacune des étapes de cette tournée, le président Nago et sa suite ont exposé aux populations le sens de leur déplacement. Entre autres, ils sont revenus sur les projets et propositions de lois inscrits à l’ordre du jour de la session extraordinaire d’une part et ceux qui sont en stand by d’autre part.

 Au nombre desdites lois, on peut citer le projet de loi portant révision de la constitution de la République du Bénin ; le projet de loi modifiant et complétant la loi N°97628 du 15 janvier 1999 portant organisation de l’administration territoriale de la République du Bénin ; la proposition de loi portant unités administratives ; la proposition de loi portant exercice du droit de grève en République du Bénin ; la proposition de loi portant identification de la personne physique et la proposition de loi portant Code foncier et domanial en République du Bénin.

 Selon le président Nago, le statut de représentant dont bénéficient les députés les oblige à descendre sur le terrain pour rendre compte. « C’est une logique ordinaire, une traditionnelle propre au béninois qu’elle soit écrite ou non. La deuxième chose si nous devons être de bons messagers, nous devons nous rapprocher des populations. « Nous ne pouvons pas rester dans notre forteresse de Porto-Novo pour identifier tous les problèmes et trouver les solutions » a expliqué le président Nago aux différentes délégations ayant effectué le déplacement aussi bien à la préfecture, à l’hôtel de ville qu’au niveau du troisième arrondissement.

 Cette tournée n’est pas la première dans l’histoire du Parlement béninois. A travers les législatures, les députés s’organisent pour faire les auditions publiques par zone en fonction de leur circonscription électorale. Aussi à travers l’initiative le député sur le chemin du village soutenu par les partenaires financiers et techniques, le réseau parlementaire pour la population vont sur le terrain pour recueillir les préoccupations des populations.

Le président Nago est convaincu que cette initiative n’est pas propre au Bénin. Il a cité l’exemple du parlement Rwandais qui descend systématiquement à chaque fin de mois pour sensibiliser, informer, écouter et recueillir les préoccupations des populations et au besoin participer aux opérations de salubrité. Signalons que cette tournée se poursuit ce jour et ce jusqu’au jeudi 8 mars prochain.

Hugues E. PATINVOH

                                                       Le sens de la tournée selon le Président de l’Assemblée

« …Nous avons estimé que nous ne pouvions pas aller à l’intérieur des départements du Littoral et de l’Atlantique sans venir voir la tutelle. Il est important que nous vous disions pourquoi nous sommes là, pourquoi nous avons décidé de circuler sur le territoire des deux départements. C’est le statut de représentants que nous sommes, un statut de représentants du peuple qui nous oblige à faire ce déplacement. Ce statut de représentant du peuple implique fondamentalement que les députés se rapprochent périodiquement de leurs mandants ; c’est-à-dire de leurs électeurs pour deux choses.

C’est d’abord pour leur rendre compte de la mission qu’ils leur ont confiée. C’est une logique ordinaire ; une logique tout à fait normale. Les populations nous ont envoyé en mission et la Constitution dit que nous sommes leurs représentants pour aller travailler en leur nom. Mais il faut bien que périodiquement, nous nous portions vers elles. Donc, première chose, nous devons venir leur rendre compte. Deuxième chose, si nous voulons être de bons représentants, de bons messagers, il faut bien que nous nous arrangions pour savoir ce que ces populations veulent de nous.

Qu’est ce que les populations veulent que nous fassions ? Nous ne pouvons pas rester à Porto-Novo entre les 4 murs du Parlement pour imaginer les désirs et les souhaits des populations. Et le monde bouge ! Le contexte socio-économique bouge ! Nous devons périodiquement aller vers ses populations pour leur rendre compte, mais aussi et surtout pour leur demander leurs préoccupations. Ce sont ces préoccupations là qui vont nous permettre de légiférer et d’assurer le contrôle de l’action du gouvernement. Nous ne pouvons pas jouer ces rôles là en restant cloitrés entre les 4 murs du siège de l’Assemblée nationale (…)

 C’est vrai que ce n’est pas toujours facile parce que nous devons rester au siège pour organiser des travaux en Commission et des travaux en plénière. Nous avons des débats. Mais nous devons nous organiser de telle manière que nous puissions avoir le temps pour aller sur le terrain. Je dois dire que ce n’est pas quelque chose d’inédit. C’est une pratique courante depuis les autres législatures. Nous organisons ce que nous appelons ‘’les auditions publiques’’ ; c’est-à-dire que les députés, collectivement, vont vers les populations et leur rend compte de leurs activités et pour recueillir leur préoccupations.

Nous organisons même ce que nous appelons ‘’Sur le chemin du village’’ où les députés vont au village. Et cela rentre en accord avec l’appui d’un certain nombre d’organisations de coopération interparlementaire comme l’Union interparlementaire (Uip). Ce que nous faisons au Bénin n’est pas aussi inédit. C’est une pratique qui est appliquée de manière régulière par la plupart des Parlements du monde. J’étais tout récemment au Rwanda. Au Rwanda, c’est toutes les fins du mois que les députés se rendent dans les villages pour aller écouter leurs mandants et ça rassure les populations.

Les gens disent : ‘’nous avons des gens à qui nous confier si nous avons des problèmes’’. De la même manière, les députés peuvent se dire : ‘’Ce que nous faisons là, les décisions que nous prenons sont en accord avec les préoccupations du peuple’’. Je voudrais souhaiter que vous nous appuyer dans cette entreprise.

Ce ne serait pas toujours facile parce que ça demande des moyens. Nous devons répartir le temps entre les activités intra-murales et les activités extra-murales du Parlement. Les députés pris individuellement le font. Mais le fait de l’organiser collectivement rassure. Voilà un peu le sens de notre tournée parlementaire… »

Propos recueillis par Hugues E. Patinvoh

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