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Le triomphe de la vérité

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Environnement au Bénin:L’extraction de sable, l’autre danger qui guette


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Végétation massacrée, sol détruit, le prélèvement abusif de sable menace l’environnement

Cela fait un bon moment que le phénomène s’observe. Depuis qu’il est interdit de prélever le sable marin pour la construction de bâtiments, nombre de personnes ont trouvé dans la création de carrières sauvages, un filon porteur. Lucratives à plus d’un titre, ces carrières constituent pourtant un désastre environnemental qui s’en va empirant, la demande en granulats étant toujours forte.

Carrières de part et d’autre d’une voie, paysage défiguré, terre massacrée, végétation détruite : nous sommes à Tohouè, dans la commune de Sèmè-Kpodji. Dans cette localité du Benin située à quelques encablures du Nigéria, ce spectacle qu’offre le paysage n’est nullement la conséquence d’un cataclysme naturel.

 C’est tout simplement le résultat de l’exploitation de sable qui se fait dans la zone. Ne demandant d’autre efforts que de prélever le sable pour l’envoyer à coup de pelles dans les bennes des camions qui vont et viennent, l’activité est considérée comme ordinaire par ceux qui s’y adonnent, sans se soucier du piège qu’elle crée, ni du danger qui les guette. Seuls comptent les gains. D’ailleurs, un riverain rencontré sur place n’y voit aucun inconvénient, mais plutôt, une façon de s’en sortir avec cette crise.

Préservation de l’environnement ? Trop peu pour lui. Et puis selon lui, tout le monde le fait et y trouve son compte, aussi bien les propriétaires des carrières que leurs clients, ou encore les transporteurs. En plus, la mairie même cautionne tout cela, vu qu’elle prélève des taxes sur les camions qui viennent s’approvisionner, ajoute-t-il comme pour se dédouaner. S’il est vrai qu’elle est rentable, cette extraction sauvage et abusive de sable n’est cependant pas exempte de conséquences à court, moyen et long termes. Déjà visible, la désolation que présente l’environnement n’est pas sans interpeller.

Mutilée, morcelée, outragée, la terre n’est plus que désolation, dépouillée des palmiers et de la végétation qui la recouvraient il n’y a pas si longtemps. Alors qu’ailleurs on reboise à tout va, et convertit de plus en plus les peuples à la préservation de l’environnement. Les conséquences sur le sol sont également à craindre. On se souvient déjà qu’en 2010 des inondations ont fait des ravages dans cette zone, détruisant certaines piscicultures.

 En outre, les populations ne sont nullement à labri avec ces tombeaux ouverts qui constituent des pièges pour les riverains qui risquent des chutes graves, sinon mortelles. La situation mérite qu’on y réfléchisse car il se pose un problème de prise de conscience à tous les niveaux, car la préservation et la protection de l’environnement est devenue un enjeu non négligeable en ce siècle où des colloques succèdent aux conférences, dans le seul but de sauver la planète des dérives humaines. La préservation de l’environnement, faut-il le rappeler, est l’un des trois piliers du développement durable.

C’est aussi le 7ème des huit objectifs du millénaire pour le développement, considéré par l’ONU comme « crucial pour la réussite des autres objectifs énoncé dans la Déclaration du Sommet du Millénaire ». Nous n’avons qu’une terre et il est impérieux que chacun à son niveau, puisse en prendre conscience.

Flore Nobimè et Teddy Gandigbé

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