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Débrayage dans l’enseignement public et radicalisation des positions:La grève s’aggrave, Koupaki invite les enseignants à la trêve


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Pascal Irenée KOUPAKI, 1er ministre chargé du dialogue social

Le mouvement de grève des enseignants était au cœur de la sortie médiatique du 1er ministre le mercredi 27 février dernier sur la télévision nationale. Pascal Irénée Koupaki y a exposé les efforts du gouvernement pour la revalorisation de la fonction enseignante et inviter les syndicats à privilégier la voie du dialogue.

« Le dialogue n’est pas rompu entre le gouvernement et les centrales syndicales ». Cette précision du 1er ministre chargé du dialogue social fait suite à la décision prise par le Conseil des ministres du mercredi 22 Février 2012 de procéder à des défalcations sur salaire à l’encontre des enseignants grévistes. Pour Pascal Irénée Koupaki, cette décision jugée provocatrice par les responsables syndicaux, est d’autant plus justifiée que, dira-t-il, « nous sommes dans un Etat de droit ».

Ainsi, pour lui, la défalcation est-elle loin d’être l’arme du gouvernement pour accentuer la pression à l’encontre des centrales syndicales après l’échec des négociations pour mettre un terme à la grève qui paralyse les enseignements maternel, primaire et secondaire. Aussi, invite t-il les enseignants à observer une trêve en vue de favoriser l’aboutissement des négociations et permettre aux apprenants de bénéficier des cours. Cette pause est d’autant plus impérieuse pour Pascal Irénée Koupaki que « il ne faut pas limiter le dialogue social aux salaires » avant d’ajouter que, « à ce rythme, nous risquons de manquer les grands rendez-vous ».

Des efforts pour revaloriser la fonction enseignante

A l’occasion de sa sortie médiatique, Pascal Irénée Koupaki s’est évertué à mettre en relief les efforts du gouvernement pour revaloriser la fonction enseignante depuis l’accession de Boni Yayi au pouvoir en 2006. Ainsi, fera-t-il observer, à l’issue des négociations de mars 2010, le gouvernement a procédé à l’augmentation de 150% de l’indemnité de logement et de 25% le salaire des enseignants. C’est d’ailleurs, fera-t-il observer, suite à cet effort que les agents de la fonction publique exclus de la mesure, ont exigé son extension afin d’en être également bénéficiaires.

Cependant, le gouvernement a fait l’option, sur la base des ressources disponibles, de procéder à l’extension de la mesure aux seuls agents du Ministère de l’économie et des finances. Cette décision, jugée discriminatoire par la Cour constitutionnelle, avait alors contraint le gouvernement, selon ses propos, à prendre l’engagement, en août 2011, de l’étendre à tous les agents de la Fonction publique sur une période de quatre (04) ans. Aussi, pour le premier ministre, le mouvement de grève amorcé depuis quelques semaines par les enseignants pur revendiquer une nouvelle augmentation, est-elle irréalisable.

« Ils savent que ce n’est pas possible d’accorder cette augmentation », dira t-il avant de rappeler que le ratio masse salariale sur recettes fiscales à 52,7% contre la norme communautaire de 35% ; toute chose qui a conduit les institutions de Brettons Wood à menacer d’interrompre leur appui au Bénin. Pour le 1er ministre, « dans tous les cas de figure, il n’y a pas de possibilité d’accroître la masse salariale » par l’augmentation des salaires des enseignants.

Le statut des fonctionnaires comme voie de salut

La réponse aux multiples grèves enregistrées dans la fonction publique béninoise conduit, aux yeux de Pascal Irénée Koupaki à une « course sans fin ». Pour lui en effet, la solution pour mettre l’administration publique à l’abri des grèves demeure l’avènement du nouveau statut de la fonction publique qui aura pour mérite, entre autres, d’harmoniser les primes et indemnités. « Il faut absolument que l’Etat arrive à avoir une politique salariale ». A contrario, estime t-il, « la politique salariale de l’Etat risque d’être un frein à la croissance économique». Car, dira t-il, « le coût des grèves est excessif ».

Jean-Claude D. DOSSA

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1 thoughts on “Débrayage dans l’enseignement public et radicalisation des positions:La grève s’aggrave, Koupaki invite les enseignants à la trêve

  1. Kous

    Du K.O électoral, on avance bien vers un K.O économique et social. Papa bonheur s’est bien amusé avec l’argent public pour se faire réélire. Il doit assumer la suite.

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