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Polémique au sujet de la loi fondamentale du 11 décembre 1990:Victor Topanou s’oppose à la révision de la constitution


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L’ancien Garde des sceaux, Victor Prudent Topanou

La révision constitutionnelle initiée sous la houlette du Chef de l’Etat, Dr Boni Yayi est inopportune. C’est le point de vue exprimé hier, dimanche 26 février 2012, par l’ancien Garde des sceaux, ministre de la Justice, de la législation et des Droits de l’Homme, Porte-parole du gouvernement, Victor Prudent Topanou dans l’émission « Zone franche » de Canal 3. Pour le politologue et ancien bras droit de Boni Yayi, après deux décennies de renouveau démocratique au cours de laquelle elle a fait preuve de résistance et est parvenue à garantir la stabilité du Bénin, la constitution du 11 décembre 2012 demeure toujours d’actualité.

Aussi, s’oppose t-il à la volonté de Boni Yayi de procéder à son toilettage. Il préconise ainsi de continuer à faire de la plus endurante des lois fondamentales enregistrées par le Bénin depuis son accession à la souveraineté internationale, sa boussole dans sa marche vers le progrès.

Boni Yayi, élections présidentielles et législatives de 2011…

A l’occasion de sa sortie médiatique, l’ancien garde des sceaux n’a pas manqué de se prononcer sur l’état actuel de ses relations avec son mentor, Dr Boni Yayi. A en croire ses propos, elles n’ont pas variées depuis son départ du gouvernement. Ainsi, fera t-il observer, aucune médiation n’a été initiée depuis son départ de l’équipe gouvernementale pour permettre aux deux personnalités de fumer le calumet de la paix. Cependant, clarifie-t-il « je n’ai pas été candidat à l’élection présidentielle de mars 2011 contre Boni Yayi. J’ai été candidat pour un projet de société ».

Ainsi, pour le porte-parole du collectif des neuf (09) candidats à la dernière élection présidentielle, sa participation aux joutes électorales ne visait pas à empêcher la réélection du Chef de l’Etat sortant mais plutôt à « vendre » son projet de société aux électeurs. Cette élection servait de tremplin pour aller à la conquête des électeurs en prélude à sa participation aux élections législatives. L’échec qui a résulté de ces dernières, fera-t-il observer, loin d’être imputable à son départ du Parti pour l’Union républicaine (PUR) dont il était l’une des figures de proue, se justifie à ses yeux par des défaillances dans les stratégies mises en place par son équipe de campagne.

Débarqué du gouvernement dans un climat de suspicion lié à l’affaire ICC-Services, l’ancien ministre de la justice estime l’appel lancé par le Procureur de la République aux bénéficiaires de cette structure illégale de placement d’argent, irréaliste et irréalisable. D’ailleurs, pour lui, la notion de « trop perçus » qui sous-tend la démarche du procureur est erronée et ne peut se solder que par un échec.

Par ailleurs, Victor Topanou juge la notion de Refondation, sous laquelle Boni Yayi a placé son deuxième quinquennat à la tête du Bénin, « floue » et à polémique aussi bien au sein des populations que de son entourage. C’est d’ailleurs ce qui explique, selon lui, les difficultés des membres du gouvernement à en faire la promotion de façon cohérente.

Jean-Claude D. DOSSA

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