.
.

Le triomphe de la vérité

.

Echec des négociations entre gouvernement et syndicats:Le Front maintient la grève et tient le gouvernement pour responsable d’une éventuelle année blanche


Visits: 2

Après l’échec des négociations jeudi dernier à l’Infosec de Cotonou à travers la Commission nationale de concertation et de négociation collective gouvernement, confédérations et centrales syndicales, les membres du Front des trois ordres de l’enseignement ont dit leur position. Le Vendredi 24 février dernier à la Bourse du Travail, ils étaient face à la presse. Quatre (04) axes ont fait objet d’échanges lors de cette sortie médiatique.

Il s’agit de l’origine de la crise, des négociations avec le gouvernement, des implications d’une grève qui perdure dans l’éducation et la position du Front. A travers le point principal de cette conférence de presse, il ressort que les mouvements de boycott des activités académiques se poursuit jusqu’à satisfaction des revendications. Selon la déclaration du 1er porte-parole, Valère Dotonou, le Front ne saurait tolérer nullement que le gouvernement renie sa propre signature en écartant les enseignants du bénéfice des 25% du point indiciaire accordé à tous les agents permanents de l’Etat à qui cela s’applique déjà depuis fin janvier 2012.

 Par conséquent, le Front ne se verrait pas engagé ni de près, ni de loin dans une année blanche que le gouvernement s’apprêterait à imposer au peuple béninois. A l’étape actuelle des choses, le Front se dit ouvert comme à l’accoutumée au dialogué franc et sincère avec le gouvernement, tout en restant ferme dans sa lutte revendicative en cours.

Origine de la crise

Les enseignants ne se sont pas levés du jour au lendemain pour fermer les portes des écoles. Des explications du porte-parole du Front lors de cette sortie médiatique, il ressort que cette crise provient du fait que le gouvernement du Dr. Boni Yayi a délibérément exclu les enseignants de la maternelle, du primaire et du secondaire du champ d’application du contenu du Décret 2011-505 du 05 août 2011 portant ‘’institution d’un coefficient de revalorisation des indices de traitements des Agents permanents de l’Etat’’ qui pourtant en son article 3 stipule, « l’application de coefficient de 1,25 de l’indice de traitement s’étendra progressivement sur une période de 4 ans aux personnels agents contractuels de l’Etat des autres ministères et institutions de l’Etat sur la base des acquis d’indices au 31/12/2011 ».

 Considérant donc cet acte d’exclusion comme une injustice sociale et de même une provocation des enseignants qui dès lors apportent leur réponse à la hauteur de cette provocation, le Front confirme son opposition à toute violation flagrante des droits acquis. Valère Dotonou est revenu sur les différentes rencontres que les responsables syndicaux ont tenues avec le gouvernement. La mauvaise interprétation du décret par la ministre de l’économie a été le point d’achoppement qui a, durant tout ce temps, énervé les syndicats.

L’invalidation de l’année scolaire 2011-2012 se confirme !

Le Bénin connaitra sans doute sa première année blanche sous la refondation. Le point fait par le Front en dit long. Des clarifications du Front, il ressort que l’année scolaire devrait se dérouler sur 36 semaines. Mais, malheureusement, les enseignants ont déjà observé quatre semaines de grève.

Et si de retour des congés de détente, les portes restent fermées deux semaines encore, le gouvernement aurait conduit douloureusement le Bénin à une invalidation de l’année scolaire 2011-2012. Ils tiennent dès lors le gouvernement responsable de ce dommage et mettent l’exécutif face à une nécessité de suppression de certains postes, directions et ministères non indispensables aux finances publiques.

Emmanuel GBETO

Reviews

  • Total Score 0%



Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

You cannot copy content of this page