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Faire l’état des lieux de la gouvernance monétaire au sein de l’UEMOA. C’est l’objectif visé par l’organisation de la troisième édition des petits déjeuners de la Bourse. La conférence de presse devant annoncer l’événement a eu lieu mercredi au Complexe Le Berlin à Cotonou. D’entrée de jeu, Alain Kudzu, Directeur Général du Cabinet OKAPI qui organise l’événement dira que le thème de l’édition qui s’annonce « La gouvernance monétaire et la croissance économique en Afrique de l’Ouest : défis actuels, enjeux et perspectives » s’inscrit dans le cadre des activités de son cabinet qui entend promouvoir une culture boursière dans notre pays.

Mais il est encore plus actuel lorsque l’on suit l’actualité de la zone Euro qui est marquée par les soubresauts de la monnaie unique européenne. Cependant, dira-t-il, « le marché financier demeure le meilleur moyen pour le financement de nos économies ». Sous le parrainage du Ministre des Finances Mathys Adidjatou et la présidence de monsieur Gilbert Mèdjè, Président du Conseil d’Administration de la SGBBE, cette édition entend se pencher sur l’économie de la sous-région.

Le dernier rapport sur les perspectives économiques publiées par le Fonds monétaire international (FMI) prévoit pour l’Afrique un taux de croissance de 5% environs pour 2012. Mais l’état actuel de la zone Euro à laquelle le franc CFA est arrimé oblige à mitiger quelque peu ces chiffres. Il s’agira alors de réfléchir sur la meilleure gouvernance monétaire nécessaire à une zone ouest-africaine qui doit faire face à de nouveaux défis.

Il est question aussi d’explorer des alternatives efficaces avec en toile de fond cette question rappelée par Alain Kudzu : Comment la monnaie pourrait-elle servir à l’amélioration de la productivité ? « L’objectif de la conférence est d’informer et de former les acteurs clés sur l’état des lieux de la gouvernance monétaire dans la zone CFA (les investisseurs, les promoteurs de projet, les chefs d’entreprise, les dirigeants de banques et établissements financiers ainsi que les décideurs politiques) sur la problématique monétaire dans sa phase actuelle. En ligne de mire, se profile le bilan et les acquis de la dévaluation du franc CFA en 1994.

 L’un des principaux orateurs dette troisième édition sera Grégoire Balaro, expert à la Cellule d’Analyse des politiques de l’Assemblée nationale (CAPAN) et enseignant à l’ENAM. Pour lui, « nous sommes à un point de rupture », parce qu’à l’heure actuelle, il est question d’opérer des choix décisifs pour l’avenir. Et d’avancer : « Nous sommes moins compétitif à cause de notre arrimage à l’Euro » Montrant la vulnérabilité de notre zone monétaire aux chocs extérieurs, il indique que ceci est la cause des fléaux qui la frappent essentiellement : sous-emploi, envolée du chômage de longue durée, crise de changement…

Il faut maintenant envisager des systèmes alternatifs pour « briser les chaînes de la balkanisation de l’espace communautaire pour permettre la libre circulation des personnes, des biens et services », selon Grégoire Balaro. La troisième édition des Petits Déjeuners de la Bourse est prévue pour se tenir le 02 mars prochain au Bénin Marina Hotel de Cotonou.

Olivier ALLOCHEME