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Le triomphe de la vérité

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Après avoir jugé insuffisantes les excuses publiques « a minima » du Garde des Sceaux:L’Unamab met fin au bras de fer avec Gbèdo et remet les magistrats au travail


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Le bras de fer entre Marie-Elise Gbèdo et les magistrats est désormais à conjugueur au passé. En effet, à la faveur de son assemblée générale d’hier, mardi 07 février 2012, l’Union nationale des magistrats du Bénin (Unamab) « a décidé de lever la motion de grève pour compter du mercredi 08 février 2012…dans l’intérêt supérieur du service public de la justice et en raison du sens élevé de responsabilité qui caractérise le magistrat ».

 Ainsi, après son entrée en grève le mardi 24 janvier 2012 pour protester contre les propos du Garde des sceaux, ministre de la justice, de la législation et des droits de l’Homme, Marie-Elise Akuavi Gbèdo à l’occasion de la célébration de la Journée nationale de lutte contre la corruption le 08 décembre 2011 pour avoir « traité tous les magistrats des cours et tribunaux de la République de corrompus… » d’une part, et des « affectations fantaisistes » de l’autre, l’Unamab fait l’option de donner une suite favorable à la médiation initiée par le Président de la Cour suprême, Ousmane Batoko et aussi à l’implication personnelle du Chef de l’Etat, Dr Boni Yayi pour le dénouement de la crise.

Cette décision fait ainsi suite, à en croire les propos de Gérard Onésime Madodé, aux « excuses à minima » faites par la ministre de la Justice Marie-Elise Gbèdo à travers sa déclaration télévisée du vendredi 03 février 2012 conformément à l’engagement pris par le Chef de l’Etat au cours de son audience avec les membres du bureau exécutif de l’Unamab.

                                                                       L’autorité de l’Etat bafouée

Les magistrats y sont parvenus. Au terme de deux semaines de grève, l’Union nationale des magistrats du Bénin (Unamab) a fait plier l’échine au Garde des sceaux, ministre de la Justice, de la Législation et des Droits de l’Homme. Ainsi, après une vaine tentative de se soustraire aux exigences des magistrats qui lui en veulent pour les avoir « traités de corrompus », Marie-Elise Gbèdo a fini par se rabaisser pour donner satisfaction à la doléance de Onésime Gérard Madodé et les siens. Pour nombre d’observateurs, en lui faisant plier ainsi l’échine les magistrats ont infligé un véritable camouflet à leur ministre de tutelle rabaissant ainsi l’autorité de l’Etat. Cette situation qui prend appui sur les propos de la ministre elle-même, a un impact indéniable sur l’autorité de Marie-Elise Gbèdo au sein des animateurs et usagers du milieu judiciaire.

Jean-Claude D. DOSSA

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