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Le triomphe de la vérité

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Excuses publiques du garde des sceaux deux semaines après la grève de l’Unamab:Gbèdo demande pardon, les magistrats renouvellent la grève


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Le Ministre de la justice, Marie-Elise Gbèdo

Le Garde des Sceaux, Ministre de la justice, vient de satisfaire à l’un des points fondamentaux de revendication de l’Union nationale des magistrats du Bénin (UNAMAB). A la sortie de l’audience à elle accordée par le Chef de l’Etat et au Président de la Cour suprême avec une délégation de l’Unamab, le ministre est revenu sur sa déclaration du 8 décembre dernier accusant les magistrats béninois de corrompus. Sur les antennes de la télévision nationale, elle a présenté ses excuses aux magistrats qui se sont sentis choqués par sa déclaration.

 Mieux, Marie-Elise Gbèdo a dit toute sa disponibilité à travailler avec l’Union nationale des magistrats du Bénin pour enrayer définitivement la corruption de la maison justice. « Ce n’est pas dans la division que nous pouvons lutter contre la corruption dans notre maison commune », a déclaré le Garde des Sceaux avant d’inviter tous les magistrats à ramener la balle à terre. Ce faisant, Marie-Elise Gbèdo a cédé à un point des revendications des magistrats qui exigeaient d’elle, des excuses publiques.

Mais l’autre point qui justifie la grève déclenchée par l’Unamab il y a deux semaines, c’est celui lié au dernier redéploiement des magistrats effectué par le Garde des sceaux. Expressément, l’Unamab demande donc au garde des sceaux de revenir également sur ces affectations qu’elle assimile à un règlement de compte ». Le regard est donc tourné sur l’Assemblée générale de demain que projette l’Union pour fixer sa nouvelle position dans cette crise qui oppose les magistrats à leur ministre de tutelle, Marie-Elise Gbèdo.

Des excuses qui banalisent l’autorité de l’Etat

Le ministre de la République, garde des sceaux a fini par céder aux exigences du syndicat des magistrats. L’intransigeante position adoptée par l’Union nationale des magistrats du Bénin (Unamab) a donc fini par faire plier l’autorité. Publiquement sur les antennes de la télévision nationale, elle a ravalé ses vomissures en présentant des excuses publiques aux magistrats sous la contrainte de l’Unamab. Or, une semaine plutôt, elle assimilait la revendication de l’UNAMAB à une scène qui ne peut être jouée via les médias. Les mouvements de grève avec tacite reconduction brandis chaque semaine par le syndicat des magistrats ont donc fléchi la position de l’autorité comme cela a été le cas dans la grève enclenchée par les douaniers il y a quelques mois. Devant micro et cameras, deux ministres de la République, pas des moindres d’ailleurs à savoir le Ministre de l’Intérieur et celui des finances ont dû présenter des excuses comme l’a exigé le Syndicat de la douane (Sydob). Aujourd’hui, c’est le tour du Ministre de la justice. Autant d’actes qui démontrent donc aisément que l’autorité de l’Etat paraît de plus en plus banalisée.

                                                              Déclaration d’apaisement du Garde des Sceaux

C’est encore le lieu de remercier le Chef de l’Etat, Chef du gouvernement, le Président Yayi Boni, Président du conseil supérieur de la magistrature qui a reçu le bureau de l’UNAMAB pour que nous pussions ensemble trouver les voies et moyens de l’apaisement. Je reconnais qu’en tant que responsable, nous devons faire de la maison justice, la maison de la gouvernance concertée parce que la justice est au début et à la fin de tout système politique.

 Et en cela je voudrais une fois encore m’adresser aux Magistrats de mon pays pour leur dire qu’il est temps qu’on ramène la balle à terre. En effet j’ai fait une déclaration le 08 Décembre 2011 à la faveur de la journée internationale de la lutte contre la corruption et le 22 Janvier dernier comprenant que certains Magistrats aient pu se sentir concerné par mes propos, j’ai pris sur moi de les rassurer de toute ma confiance et du respect que j’ai pour les Magistrats qui travaillent en respectant leur serment et en se mettant vraiment au service des justiciables.

Sans les justiciables de mon pays je ne suis rien. Je sus là pour veiller à ce la justice soit proche des justiciables et qu’il y ait une justice équitable. Encore une fois je reviens vers ces Magistrats qui ont pu se sentir blessé par leurs propos parce qu’ils ne se sont pas reconnus dans mes propos et je le dis il est des Magistrats avec lesquels je travaille en qui j’ai confiance parce qu’ils font bien leur travail. Encore une fois vis-à-vis de ces Magistrats je réitère ma confiance et pour mieux les rassurer je leur présente mes excuses pour qu’ils sachent que ma déclaration du 22 Janvier était vraiment sincère puisque j’ai autour de moi de bons Magistrats.

 Ils n’ont peut être pas pu comprendre que lors de mon discours ou lors de ma déclaration du 22 Janvier dernier, je séparais de façon espèce le bon grain de l’ivraie. Oui le bon grain existe dans cette magistrature et aujourd’hui je demande que nous nous retrouvions pour gérer cette question de lutte contre la corruption qui a gangrénée tous le pays. Nous nous sommes les personnes de la justice qui doivent donner confiance au peuple béninois.

A partir de ce moment je dis une fois encore que ce n’est pas par la grève qu’on va gérer cette question de la corruption dans la maison justice. Je suis prête à travailler de concert avec l’UNAMAB pour que nous puissions redonner confiance au peuple béninois pour que le peuple béninois sache que lorsqu’il, dépose un dossier, une affaire devant la justice de son pays, les Magistrats en concert prendront la résolution de bien traiter en toute équité, sans discrimination aucune.

Donatien GBAGUIDI

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