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Le bureau exécutif de l’Union nationale des magistrats du Bénin (Unamab) est monté à nouveau au créneau hier, mardi 24 janvier 2012, pour apporter des clarifications après la sortie médiatique du ministre de la justice le dimanche 22 janvier dernier. C’était à la faveur d’un point de presse animé à Cotonou.
« Madame le Garde des sceaux est une nouvelle fois passée à côté de la réalité et des exigences des magistrats ». C’est le constat porté à la connaissance de l’opinion publique par l’Unamab après la sortie médiatique du Garde des sceaux, ministre de la justice, de la législation et des Droits de l’Homme, Marie-Elise Akuavi le dimanche 22 janvier dernier.
Ainsi, après avoir fait observer que la sortie de l’Union nationale des magistrats du Bénin vise à apporter des clarifications suite à l’intervention du ministre de tutelle, Onésime Madodé a mis en doute l’opportunité de cette initiative ministérielle, plus de quarante (40) jours après des accusations de corruption à l’encontre de la corporation des magistrats à l’occasion de la célébration de la Journée nationale de lutte contre la corruption le 08 décembre dernier.
Dès lors, pour les magistrats réunis au sein de l’Unamab, les explications du ministre Marie-Elise Gbèdo sont « peu recevables » d’autant plus que sa sortie médiatique ne remet pas en cause le discrédit jeté sur leur corporation par ses propos du jeudi 08 mars 2011 encore moins que le redéploiement du personnel magistrat ait « été entaché de quelques cas de règlements de compte ».
Aussi, persistent-ils dans leur position en exigeant des excuses publiques et le réexamen des affectations intervenues à l’initiative du ministre de tutelle au sein des tribunaux et cours d’appel du pays.
Jean-Claude D. DOSSA
