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Le triomphe de la vérité

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LE CARNET DE LA CAN 2012:Malheur aux Ecureuils du Bénin


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16 drapeaux flottent depuis des mois sur les sols gabonais et guinéen. Ces drapeaux vont continuer à être les hôtes des deux pays organisateurs de la Can 2012. La compétition s’est ouverte depuis le 21 janvier et va connaitre son épilogue le 12 février 2012 avec la grande finale à Libreville. Les délégations des pays qualifiés seront à l’honneur pendant le temps que va durer leur compétition selon leur performance en cette 28ème édition de la Can.

 Hormis les ténors africains qui sont absents, les Ecureuils du Bénin vont manquer à l’appel des organisateurs de la coupe d’Afrique des Nations. Les Béninois n’ont pas pu se qualifier sur le terrain dans un groupe qui pourtant était à leur portée en dehors de la Côte d’Ivoire. Le Bénin avait la possibilité de terminer à l’une des deux places de meilleures deuxièmes. Après 2004, 2008 et 2010, les Ecureuils n’ont pas la chance de gouter au délice continental. Stéphane Sessègnon et ses coéquipiers après avoir fait une Can 2010 très prometteuse ont subi la colère des dirigeants du football le 03 février 2010 juste après le retour au bercail du Onze national.

 On reproche à Mouritala Ogounbiyi, Jocelyn Ahouéya, Damien Chysostome, Stéphane Sessègnon, Djiman Koukou… leur manque de patriotisme et le fait d’avoir manqué de respect au Chef de l’Etat, Boni Yayi. Le coach français des Ecureuils Michel Dussuyer qui « aurait épaulé ses joueurs » a été viré. Pourtant le technicien français a commencé par un travail de fourmi pour le football béninois. Non seulement il a débuté le toilettage du football local mais aussi et surtout a commencé par faire venir en équipe nationale des binationaux qui étaient toujours réticents à cause de la mauvaise organisation béninoise qui est devenue une norme au Bénin.

Emmanuel Imorou de Braga FC au Portugal ne serait pas là aujourd’hui si Dussuyer n’a pas été entraineur du Bénin en ce moment-là. Il est de même pour Reda Johnson et bien d’autres joueurs qui ont opté pour la terre de leurs ancêtres. Même s’il existe encore des réserves notamment Omar Kossoko, Jonathan Tinhan ou de Ligali, un travail avait commencé comme jamais auparavant sous l’impulsion du Français.

Le Bénin qui ne pouvait pas jouer contre une équipe quartier pendant les journées Fifa est désormais abonné. Les Ecureuils ont affronté les Panthères du Gabon, les Pharaons d’Egypte, les Fennecs d’Algérie… Après la dissolution, à l’entame des éliminatoires, le Bénin aligne une équipe new-look avec un autre entraineur français sur son banc. Il s’agit de Jean-Marc Nobilo. La montagne a accouché une souris.

Le Bénin annonce les couleurs d’une élimination que le Rwanda vient valider lors de la dernière rencontre au stade Charles avec une nouvelle défaite. Il est à rappeler que les Ecureuils se sont fait laminer à Kouhounou par les Eléphants sur le score de 2-6. La tasse a été consommée par tout peuple fou de football qui a dû vivre l’enfer à cause de l’incurie des dirigeants fédéraux. Cette situation est la conséquence directe de la démission de 12 des membres que compte le bureau exécutif de la fédération béninoise de football.

 La gestion du président Moucharafou Anjorin est remise en cause. Les nouveaux amis du président divorcent. Pendant plus de neuf mois, le football est rangé dans les tiroirs de l’oubli. Le championnat est arrêté. Les joueurs locaux sont mis au chômage forcé et technique. Pour les rencontres des Ecureuils on va chercher des joueurs béninois qui évoluent dans des divisions inférieures en Europe. Le fil de la dernière qualification est définitivement coupé. Au lieu d’œuvrer pour l’avenir du football, deux camps entrent en guerre. Le Onze national est sacrifié.

 On porte le contentieux devant les juridictions nationales et internationales. Cette vive tension ne profite pas au Onze national. Au finish, tout est à refaire. Manuel Amoros est recruté après qu’on est passé le temps en moins de deux ans à utiliser un nombre incalculable de techniciens aussi bien locaux qu’expatriés. La Can n’a pas de correspondants en matière de football en Afrique. Le Bénin qui a fait son entrée dans la cour des grands n’a pu asseoir une stratégie qui peut lui permettre de rester au sommet longtemps. Les intéressés ont finalement peut-être compris que le football se joue sur le terrain et non le bavardage inutile et les bagarres.

 La diplomatie béninoise gagnerait en cette année 2012 à ce que les autorités sportives fassent qualifier le Bénin pour la Can 2012 qui pourrait être celle de la confirmation en matière de participation. Malheureusement, c’est toujours deux pas en avant et quatre derrière. Maintenant tout est gâté. Il faut préparer la relève et penser à l’avenir. Il faut surtout prendre leçon surtout ce qui s’est passé pour que demain soit meilleur pour le football béninois.

José Mathias COMBOU depuis Libreville (Gabon)

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