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Touchant le Français et la Mathématique, les mesures correctives apportées aux programmes actuellement en cours dans l’enseignement primaire au Bénin ne cessent de faire couler encre et salive. Après les classes du CI (Cours d’Initiation) et du CP (Cours Préparatoire), en 2005/2006, ces mesures ont pris en compte les Cours élémentaires (CE1 et CE2) et les Cours moyens (CM1 et CM2).

 Tandis que certains voient dans cette démarche l’évidence de l’échec des programmes appliqués depuis quelques années au Bénin, d’autres y voient plutôt un signe de l’évolution normale des choses. Pour Lucien Djidjoho Hounsa, Directeur départemental des enseignements maternel et primaire de l’Ouémé-Plateau (DDEMP-OP), il ne s’agit nullement d’un échec car estime-t-il, « un programme n’a jamais échoué».

A propos des mesures correctives en question, Lucien Djidjoho Hounsa, estime que l’éducation n’étant pas figée mais évoluant avec le temps, il est apparu naturel de jeter un regard sur le chemin parcouru afin d’évaluer le travail accompli, d’où ces mesures correctives qui, selon le DDEMP Ouémé Plateau, ne sont nullement un désaveu, mais une démarche visant à améliorer les NPE, notamment dans les disciplines de français et de mathématiques, avec un accent mis sur la morale et le civisme.

 En Français par exemple, il s’agit selon le DDEMP, d’exercices structuraux dans toutes les activités de Français du CE1 au CM2, sauf en lecture et en écriture, dans l’objectif de permettre aux élèves de combler leurs lacunes et mieux s’exprimer dans la langue française. Parler d’un échec ne serait pas juste selon le DDEMP qui pense que les NPE n’ont jamais été mauvais et que le problème se situe plutôt au niveau de leur application par les enseignants.

Pour preuve, il cite de nombreux cas d’élèves brillants ayant suivi ces programmes. Le DDEMP note aussi l’écart entre les résultats du privé souvent meilleurs et ceux du public, alors que les deux secteurs sont soumis aux mêmes programmes. D’où l’exhortation du DDEMP à plus de conscience professionnelle au niveau des enseignants qui, par un passé récent, ont longtemps déserté les salles de classes pour fait de grève.

Flore S. NOBIME (Coll.)