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La célébration du trentième anniversaire de la Direction de Développement et de Coopération Suisse au Bénin dont la première phase a eu lieu à Parakou du 9 au 12 décembre 2011 à la place Abdoulye Issa a enregistré la participation des partenaires de l’institution dont Social Watch Bénin. Cette occasion a permis au réseau d’exposer ses réalisations au public et aux visiteurs du stand qu’il a aménagé.

C’est depuis 2008 que le réseau Social Watch bénéficie de l’appui de la Coopération Suisse dans le département du Borgou plus spécifiquement dans les six communes ordinaires à savoir Nikki, Pèrèrè, Sinendé, Bembéréké, Tchaourou et N’Dali. Depuis lors, des activités sont menées en direction des populations et des élus locaux pour une meilleure pratique de la décentralisation.

Cet appui de la Coopération Suisse a permis d’obtenir de résultats tangibles sur le terrain tant les élus sont conscients de la nécessité pour le réseau d’intervenir dans le contrôle citoyen de l’action publique. « Nous avons mis en place un dispositif qui à travers les cellules locales ont facilité ce que nous avons appelé la participation citoyenne autour des questions de développement au niveau des communes d’intervention notemment le contrîole citoyen de l’action publique sur des sujets qui préoccupent davantage les citoyens pour un développement harmonieux », déclare Gustave Assah, coordonnateur de Social Watch Bénin rencontré sur les lieux de la célébration du trentième anniversaire de la Coopération Suisse à Parakou.

A l’en croire, le réseau a réussi avec l’appui de la Coopération Suisse à interpeler les gouvernenants, à asseoir une véritable base de dialogue autour des questions de développement, à faire le suivi des réalisations au niveau des communes et à introduire dans la pratique de gestion des élus la reddition des comptes. C’est une pratique qui donne l’opportunité aux élus de faire le point des réalisations aux populations instaurant de ce fait un climat de confiance mutuelle en vue de la réalisation des objectifs de développement.

 Ce mode de gouvernance locale incite les populations à la participation de la gestion des affaires publiques partant de la mobilisation des taxes et impôts. Le coordonnateur de Social Watch reconnait que les multiples actions du réseau n’auraient jamais été possibles si la Coopération Suisse n’avait jugé de l’opportunité de les appuyer.

La nouvelle phase du projet qui démarre certainement l’année prochaine sera l’occasion pour les responsables de Social Watch d’intervenir sur la base des demandes formulées sur le terrain. Ainsi, le suivi de budget communal, le suivi des objectifs du millénaire pour le développement, et surtout la participation citoyenne sont les axes sur lesquels l’accent sera encore mis davantage. Et les responsables du réseau n’entendent pas s’arrêter à ce niveau.

Gustave Assah relève qu’il est nécessaire d’aller au niveau des arrondissements et des villages pour impacter une large cible. Quant au directeur de la Coopération Suisse au Bénin, il ne doute pas des résultats obtenus par Social Watch.

 C’est la raison pour laquelle l’accord de partenariat sera renouvelé avec le réseau afin de lui donner les moyens de poursuivre ses activités de contrôle citoyen sur le terrain. D’ores et déjà, Jean-Luc Virchaux souhaite que Social Watch mette en valeur ses rapports en organisant des débats autour de leur contenu.

Bruno HOUESSOU