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Le triomphe de la vérité

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Séance de vérité entre acteurs portuaires et autorités:Le ministre Abimbola préoccupé par la correction des imperfections du guichet unique


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Le Ministre Jean-Michel Abimbola en charge de l’économie maritime

Tous les acteurs portuaires, à savoir les transitaires, les opérateurs économiques, les consignataires et autres acteurs intervenant dans la plate-forme portuaire ont répondu vendredi dernier à l’appel des Ministres Jean-Michel Abimbola en charge de l’économie maritime et Mathys Asidjatou de l’Economie et des Finances.

C’était à la salle de conférence de la Direction générale des travaux publics. Le but de cette rencontre de vérité, c’est de travailler à la réussite de la réforme du Guichet unique mise en œuvre par le gouvernement pour rendre plus fluides etopérationnelles, les activités du Port autonomede Cotonou. A l’issue des discussions, tous lesparticipants à cette séance de travail se sontaccordés sur des solutions idoines pour corriger les imperfections notées dans la mise en œuvre de cette importante réforme. A l’entame de la séance, le Ministre Jean-Michel Abimbola a reprécisé aux participants les réelles motivations de cette séance.

Selon lui, elle vise à échanger sur le fonctionnement du guichet unique, à écouter les acteurs par rapport aux difficultés afin de prendre les mesures qui s’imposent pour améliorer la qualité des prestations en vue de limiter les récriminations. Tout en partageant sa fierté avec l’ensemble des acteurs du fait de l’exploitation du guichet unique devenu une réalité, il a déploré les plaintes enregistrées de la part des importateurs, transitaires, commissionnaires en douane et autres.

Les plaintes en question sont pour la plupart liées au fonctionnement avec les banques partenaires où des chèques certifiés sont souvent rejetés. Cette séance de travail avec les deux ministres directement concernés par le dossier élargie au DG/Douanes vise selon la ministre de l’économie et des finances à montrer que tout n’est pas encore parfait et qu’il faille corriger les imperfections au fur et à mesure étant donné qu’il s’agit d’une nouvelle expérience.

La ministre de l’économie et des finances a fait remarquer qu’au nombre des plaintes enregistrées, il y a la lenteur dans le traitement des dossiers, les délais prévus qui s’allongent alors que cela devrait être le contraire ce qui provoque les surcoûts pour les opérateurs économiques qui se plaignent. C’est pourquoi il est nécessaire qu’une franche collaboration s’instaure désormais pour lever les obstacles.

Prenant la parole, le président de l’Association nationale des Importateurs de produits congelés du Bénin (Amiprocob) a confirmé les maux dont souffre actuellement le processus. Pour lui, le guichet unique était perçu comme une solution mais après un mois de mise en œuvre, des problèmes persistent.

Il a déploré le fait que la lenteur dans la délivrance du bordereau de frais unique (Bfu) ne leur permet plus de respecter les délais dans l’enceinte portuaire pour l’enlèvement des conteneurs. Les banque partenaires dans la mise en ouvre du guichet unique ferment un peu trop tôt alors que les opérations portuaires se poursuivent bien souvent au-delà de 18h30 et au-delà de 19h30 à la douane surtout quand il s’agit des conteneurs frigorifiques.

Et le retard dans l’enlèvement des marchandises en conteneurs frigorifiques imposent aux importateurs le payement des frais d’électricité. Il s’agit là d’un certain nombre de tracasseries auxquelles ils font toujours face. C’est pourquoi les membres de cette association demandent aux autorités un décrochage de leurs activités compte tenu de son caractère un peu particulier à savoir qu’il s’agit de conteneurs frigorifiques.

A son tour, le président de l’Association des Commissionnaires agréés en douane (Acad) Wilson James a demandé la suppression pure et simple de l’interface afin que les commissionnaires soient soustraits de l’ancien système. Car a-t-il déploré, il faut attendre que chaque structure émettrice valide d’abord les coûts avant que le chèque certifié ne soit accepté par la banque et tout ceci fait proroger les délais alors que le règlement de ce problème de délais fait partie des objectifs de la mise en place du guichet unique.

Pour Théophile Soussia, Directeur général des Douanes et Droits indirects, ces récriminations des uns et des autres sont fondées et justifiées. Expliquant la procédure, il a indiqué que c’est dans le souci de permettre que les structures émettrices soient d’accord avec les montants figurant sur leurs factures que le nouveau problème de retard est né.

C’est donc bien d’harmoniser les points de vue à l’occasion d’une séance d’échange que le Directeur général des Douanes trouve utile et opportune. Le ministre délégué auprès du président de la République chargé de l’économie maritime, des transports maritimes et des infrastructures portuaires Jean-Michel ABIMBOLA et sa collègue de l’Economie et des Finances Adidjatou MATHYS, après avoir écouté toutes les parties à cette séance d’évaluation du guichet unique, ont relevé notamment la lenteur liée à la validation des factures par les structures émettrices.

Tous les jours, il y a un stock de factures qui oscille entre 200 et 400. Cette situation oblige les usagers à se rendre auprès des guichets de ces structures et le contact physique qu’il fallait éviter refait surface. Pour le ministre Jean –Michel ABIMBOLA , point n’est besoin de retourner à la case départ. Il recommande que tout le stock de factures de la journée soit bouclé avant la fermeture des caisses au niveau des structures. Il faut aussi évaluer désormais et sanctionner dans certaines structures les responsables qui créent la situation de toute pièce espérant que le client vienne négocier.

Le ministre a dit clairement qu’il n’est pas normale d’envoyer les usagers vers les structures car, c’est créer le contact et faire le lit au rançonnement et à la corruption. Les banques partenaires Ecobank et BOA représentées par leur Directeur Généraux ont pris l’engagement de proroger les horaires d’ouverture et de fermeture de leurs guichets afin de permettre aux usagers de bénéficier des services au moment où les opérations se poursuivent au port et à la douane. Le ministre ABIMBOLA a également insisté sur la collaboration des banques pour régler les problèmes de compensation des chèques certifiés.

Le représentant de la BOA Cheik Tidiane N’DIAYE a souhaité que les conventions soient révisées dans ce sens. Mais en attendant, les banques s’engagent désormais à donner automatiquement de la valeur aux chèques tirés sur d’autres banques afin de favoriser l’accélération dans la procédure de délivrance des bordereaux de frais uniques . Le Directeur général du Port autonome de Cotonou quant à lui, a rassuré sur les dispositions techniques prises à son niveau pour que le processus ne souffre d’aucune défaillance.

Au nom des structures émettrices, Joseph AHANHANZO trouve que cette rencontre sous le signe d’une recherche permanente d’approche d’amélioration de la réforme est très importante. Pour lui, il faut aussi un renforcement des capacités techniques de ces structures en dotant par exemple les agents d’ordinateurs et de calculettes et des rencontres périodiques régulières avec la Société d’Exploitation du Guichet unique du Bénin (Ségub).

En appoint aux dispositions évoquées par le ministre de l’Economie maritime, la ministre des Finances a suggéré la mise en place d’un canevas qui tienne informées les autorités de l’évolution de la situation avec cette solution intermédiaire qui consiste à faire valider par défaut les factures en attendant de gérer les contentieux en cas d’erreurs constatées.

Donatien GBAGUIDI

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