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Le triomphe de la vérité

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Insécurité grandissante dans la Commune d’Abomey-Calavi:Zogbadjè, un village universitaire, nid des malfrats


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La commune d’Abomey-Calavi fait parler d’elle par l’insécurité qui s’y règne. C’est précisément le quartier Agori connu sous le nom de Zogbadjè, le village Universitaire qui bat le record en termes d’insécurité parmi les quartiers de la commune. Les braquages s’y multiplient et donnent la preuve que Zogbadjè dorénavant est le nid des voleurs. La population inquiète, appelle les autorités au secours.

Chaque semaine, plus de dix plaintes liées aux braquages de tout genre s’enregistrent auprès de Séraphin NOUTAÏ un des conseillers locaux du quartier Agori. Ce quartier de la commune d’Abomey-Calavi est un lieu où l’insécurité est davantage présente et inquiétante. « Aucune zone n’est épargnée, désormais toutes les localités du quartier sont fouillées par ces hors la loi » affirme Firmin AGBADJIZO, le premier conseiller chargé de la sécurité du quartier.

Ce dernier cite le phénomène du cyber criminalité (Gay man) au rang des causes d’insécurité du quartier dont il a la charge de sécuriser. Ils sont en quête du gain facile et cela les amène à attaquer à tout moment, tous ceux qui ont en leur possession des objets précieux. Ces derniers peuvent être surtout des motos, sacs à main, des portables ou encore de l’argent. « Auparavant, il y avait seulement des zones réputées pour y être le Quartier Général(QG) des bandits telles les voies longeant la clôture du campus. Mais à présent c’est tout le quartier qui est devenu le QG de ces derniers » affirme une des victimes, un jeune policier qui a requis l’anonymat.

 « Ces bandits n’hésitent pas à charcuter si l’on résiste. Ils sont toujours armés et nombreux » ajoute-t-il. A défaut de rendre l’âme, ces victimes s’en sortent souvent avec des séquelles. Certaines sont marquées au point où elles ne veulent plus en parler. Néanmoins, certaines parlent de leur cas. Alexandre, étudiant à l’Ecole Nationale d’Administration et de la Magistrature’(ENAM) garde encore vivant dans sa mémoire, sa mésaventure avec les hors-la-loi. « J’ai été braqué par huit hommes sous un lampadaire dans la zone de l’Hôtel « Big Man », raconte-t-il tristement.

A l’instar de celui-ci, bon nombre ont subi un sort du genre. Le Conseiller local Séraphin NOUTAI a aussi été victime tout comme un Abbé dont la moto a été emportée. La situation est plus troublante du fait que ces « hors-la-loi » opèrent en pleine journée depuis un certain moment. Alexandre et Léonie, étudiante en deuxième année en Géographie et Aménagement du Territoire à l’(UAC) ont été dépossédés de leurs portables respectivement aux environs de 7h et 13h. Il n’y a pas de patrouille et beaucoup d’endroits sont non électrifiés. Les voies d’accès pouvant faciliter la tâche aux policiers en cas d’intervention sont toutes en état de dégradation avancée.

Les malfrats font régner la peur à Zogbadjè

Les menaces que les bandits profèrent aux victimes plongent toute la population dans une peur sans pareil. Des chrétiens catholiques de Zogbadjè ont à présent peur d’aller à la messe de 18h à moto à cause de l’ampleur que prennent les braquages de jour en jour dans la zone. La population est réticente à dénoncer à cause de la peur.

Cette situation d’inquiétude permanente n’épargne personne et explique le refuge que les malfrats ont trouvé à Zogbadjè selon le conseiller local chargé de sécurité dans la localité, Firmin AGBADJIZO. Cet avis est partagé par toutes les victimes rencontrées. Ceci affecte également le piéton car, après 20h, les conducteurs de taxi moto refusent sans autre forme de procès de conduire leur client dans le quartier quel que soit le prix offert.

 Mieux, la psychose d’être braqué amène déjà certaines personnes à quitter ce quartier, aujourd’hui réputé un véritable nid des bandits. C’est le cas de la belle sœur du secrétaire général de l’association pour le développement du quartier dont Gabriel Hèviefo, le président nous en parle. A cette dame, en plus de sa moto, ces malfrats lui ont pris une somme de 400.000fcfa. D’autres victimes affirment que les voleurs les connaissent par leurs prénoms, or eux, ils ignorent tout de leur identité C’est le cas de Gafarou par exemple.

Un début d’action face à l’insécurité

Les autorités communales sont conscientes de l’ampleur que prend l’insécurité dans la commune et plus précisément dans Zogbadjè. Le premier conseiller chargé de la sécurité Firmin AGBADJIZO l’a fait remarquer. Il affirme que le maire de la commune, Patrice Hounsou-Guèdè a rencontré les conseillers locaux et communaux plusieurs fois à ce sujet.

Lors de l’une de ces rencontres, la plus haute autorité de cette commune leur a expliqué que la tracée tous azimuts des voies d’accès de la localité font partie de ses stratégies pour combattre le phénomène. De même, il n’a pas occulté d’inviter ses Conseillers à identifier des carrefours stratégiques où seront installées des barrières de sécurisation nocturne. A chaque carrefour, des jeunes volontaires de bonne moralité et bien connus seront chargés de vérifier les pièces des motos, véhicules et même des personnes.

Firmin AGBADJIZO souhaite que la police leur accorde un agent à chaque barrière. Au nombre des mesures envisagées figure le remplissage systématique par les occupants des différentes maisons de la localité d’une fiche qui leur sera bientôt distribuée, histoire d’avoir une idée claire de leur identité respective. Dans la semaine dernière, certaines barrières ont effectivement été installées et les jeunes volontaires ont aussi entamé leur mission de gardiens de nuit. Pourvu que cela dure et Zogbadjè soit réellement débarrassé de ses occupants encombrants.

Alain ALAGBETO (Stag.) &

Bernard AYENA (Stag.)

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