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Le triomphe de la vérité

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Présidence de la commission de la CEDEAO:Le Bénin et le Burkina dos-à-dos, Yayi maintient la candidature béninoise


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Jean Marie Ehouzou, l’ancien ministre des affaires étrangères candidat du Bénin

Le sommet extraordinaire des Chefs d’Etats de la CEDEAO tenu hier mardi 18 octobre 2011, s’est achevé sur un goût d’inachevé. Le principal point inscrit à son ordre du jour a buté sur la volonté du Burkina Faso de contrecarrer les velléités du Bénin qui convoite le poste de Président de la Commission de la CEDEAO. Essentiellement consacré à la répartition des postes statutaires des institutions de ladite communauté, le sommet d’Abuja fait suite à la 39ème conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de la CEDEAO, tenue à Abuja les 23 et 24 mars 2011.

La conférence avait mis en place un comité de cinq membres, composé des Présidents de la Guinée Bissau, du Libéria, du Mali, de la Sierra Leone et du Togo, à l’effet de réexaminer les modalités du système de rotation des postes statutaires au sein des institutions de la Communauté. Réuni à Freetown (Sierra Léone) le 21 juin dernier, le comité présidé par le président sierra-léonais Ernest Bai Koroma a passé au peigne fin tous les critères de sélection afin de dégager le pays devant présider la Commission de la CEDEAO. Au terme des travaux, c’est bien le Bénin qui avait été retenu.

Le rapport élaboré à cet effet indique que : « Le premier pays sur la liste alphabétique, le Bénin, a été jugé éligible compte tenu du fait qu’il n’est plus à la tête de la Banque d’Investissement et de Développement de la CEDEAO et n’a jamais occupé de poste statutaire à la Commission, En outre, sur la base du double critère de l’ordre alphabétique et de la représentation peu fréquente au sein des, institutions de Ia communauté, Ie Bénin a été proposé pour le poste de Président ». Nulle part, le Burkina n’a figuré parce que frappé par différents critères communautaires.

Mais, contre toute attente, le Président burkinabé, Blaise Compaoré, a tenu à maintenir son candidat dans la course. Pour éviter un vote qui eût pu casser l’unité au sein de la Communauté, le sommet des Chefs d’Etats se propose de se revoir en décembre pour réexaminer la situation. Entre-temps, le Président en exercice de l’institution, le Nigérian Goodluck Jonathan a été mandaté pour continuer les négociations afin de parvenir à un compromis. Le Bénin a tenu à maintenir dans la course son candidat, l’ancien ministre des affaires étrangères , Jean-Marie Ehouzou puisqu’il est le seul à remplir tous les critères exigés.

Pour les autorités béninoises, il s’agit d’une chance historique que le pays ne voudrait pas rater, alors qu’il n’a jamais occupé de poste statutaire à la tête de l’institution. Le Burkina Faso estime devoir bénéficier d’un accord qu’il aurait signé avec les Etats membres de la Communauté. Mais sommé de produire les preuves de l’existence de ce contrat, le Burkina n’a fait qu’empirer la situation en se montrant incapable de donner la preuve de ses déclarations.

En rappel, les différentes institutions de la CEDEAO sont: la Commission, le Parlement, la Cour de Justice et la Banque d’Investissement et de Développement.

Olivier ALLOCHEME

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