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Le triomphe de la vérité

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EXPLICATION AU SUJET DE LA RECONNAISSANCE DU BUREAU EXECUTIF DE LA FBEFOOT:Les contre- vérités du ministre Didier Aplogan


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Le ministre de la jeunesse des sports et des loisirs a introduit en conseil des ministres une communication pour que le bureau d’AnjorinMoucharafou soit reconnu. Ce qui fut fait déjà. Didier Aplogan peut crier à la victoire. D’ailleurs on l’a senti vendredi dans ses différentes explications où le ministre a pris carrément partie pour le camp Anjorin. Lors de cette conférence de presse pour éclairer les hommes et femmes de presse au sujet de la reconnaissance du bureau exécutif d’AnjorinMoucharafou, le ministre a dit des contre- vérités qui ont suscité de l’émoi au sein de l’assistance.

 Dans une séquence de son long développement, le ministre des sports a dit en répondant à l’une des questions des journalistes qu’il « n’est pas juge pour demander les actes procéduraux à Anjorin ». Ces propos sont très graves et contradictoires. En effet, le ministre Modeste Kérékou avait demandé ces actes en étant chef hiérarchique du président Anjorin et ministre de tutelle. Ces propos sont d’autant plus infondés que même la Fifa a demandé à ce que le président de la fédération, AnjorinMoucharafou, remette les actes procéduraux au gouvernement béninois par le biais du ministère de tutelle.

En voulant expliquer le fait qu’il n’ait pas demandé les actes procéduraux, le ministre s’est piégé lui-même et met le gouvernement en difficultés. Toujours dans la même logique, les journalistes ont demandé au ministre ce qu’il fait des décisions de justice qui reconnaissent le bureau de Victorien Attolou ou qui déboutent Anjorin au sujet de la plainte en usurpation de son challenger. Là encore, le ministre s’est planté. Le tribunal de première instance de Cotonou a dit que la requête d’Anjorin est irrecevable dans sa forme. Donc le ministre dit que le tribunal n’a pas étudié la question dans son fond et «que cela n’enlève en rien à Anjorin son titre de président de la fédération ».

Si ont suit bien la logique du ministre, on peut dire alors qu’il tire le drap du côté qui l’arrange à dessein. Lorsque le Tas (tribunal arbitral du sport) a rendu son verdict, les conclusions disent clairement que la question n’est pas étudiée dans le fond et que la requête est irrecevable. Les mêmes causes devraient produire les mêmes effets. Mais le ministre s’obstine à interpréter les décisions selon son bon-vouloir. C’est d’ailleurs cette décision du Tas que le gouvernement prend pour reconnaitre le bureau exécutif d’Anjorin. C’est ce même gouvernement qui bat en brèche la décision de la justice béninoise.

S’agissant de la décision du parquet de Porto-Novo qui demande à Attolou et son bureau d’aller prendre fonction, le ministre a dit que « le Bénin doit respecter les accords et les conventions internationales ». Ce qui peut être interprété comme une dévalorisation de la justice béninoise. Somme toute, ce fut un exercice périlleux auquel le ministre s’est adonné vendredi dernier à la salle de conférence de son ministère. C’est un ministre visiblement gêné et qui se débattait contre vents et marées pour faire avaler la pilule aux amoureux du cuir rond.

José Mathias COMBOU

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