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Diplomatie sous-régionale:Le Bénin convoite la tête de la CEDEAO


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Le ministre des Affaires étrangères Nassirou Arifari Bako

Le prochain sommet de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) pourrait s’achever sur une grande victoire diplomatique pour le Bénin. Prévu pour se tenir la semaine prochaine, il devra statuer en effet sur le remplacement du Président de la Commission de l’Institution sous-régionale, le diplomate ghanéen James Victor Gbèho.

Arrivé au terme de son mandat, l’ancien ministre des affaires étrangères du Ghana devra être remplacé par une personnalité dont l’aura internationale doit être suffisamment forte pour lui permettre de réussir sa mission. De sources généralement bien informées, nous apprenons ainsi que le gouvernement béninois s’apprête à proposer la candidature de l’un des diplomates les plus chevronnés du pays à ce poste de grande importance. Confirmant l’information, le ministre des affaires étrangères, Nassirou Arifari-Bako a indiqué hier à sa descente d’avion en provenance des Etats-Unis que le gouvernement tient à placer des cadres béninois à de hauts postes de responsabilité pour servir la communauté.

Il s’agit selon lui d’une préoccupation légitime au regard de la qualité des cadres béninois. En prenant cette option, le Bénin pourrait alors disposer de son cadre le plus haut placé dans l’échelle des institutions sous régionales. Les ambitions du gouvernement ont été précédées d’une offensive diplomatique orchestrée par le Chef de l’Etat lui-même en vue de faire connaitre son candidat auprès de ses pairs de la sous-région.

Seul obstacle, le Burkina Faso. Selon nos sources, le Président Blaise Compaoré tient à présenter un de ses hommes, l’ancien premier ministre Kadré Désiré Ouédraogo déjà candidat fin 2006 face au ghanéen Mohamed Ibn Chambas qui a fini par être désigné comme le premier président de la commission de la CEDEAO. Mais en mars dernier, celui-ci a dû prendre une autre responsabilité. M. Chambas a été élu à la présidence des pays d’Afrique des Caraïbes et du Pacifique (ACP) à Bruxelles où il a pris fonction le 1er mars 2011, laissant son poste vacant.

C’est ainsi qu’il a été remplacé par son compatriote, l’ancien ministre ghanéen des affaires étrangères qui devait achever le mandat commencé le 1er janvier 2007. En janvier prochain donc, ce mandat s’achève et selon les règles d’alternance entre francophones et anglophones, c’est naturellement un francophone qui devrait succéder à M. James Victor Gbèho. Agé de 65 ans, celui-ci avait été ministre des affaires étrangères sous Jerry Rawlings et servait comme conseiller aux affaires étrangères du Président John Atta Mills au moment de son choix.

 Il a également été représentant de son pays aux Nations unies pendant plusieurs années. Si l’ambition du Bénin se concrétise, ce serait un franc succès pour la diplomatie nationale et la visibilité du pays à l’extérieur. Il s’agirait également d’un outil pour la réalisation de ses objectifs de développement. Pour le moment, même si des noms circulent, les couloirs du Palais de la Présidence laissent planer le mystère sur le choix de l’homme (ou de la femme) providentiel.

Olivier ALLOCHEME

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