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Le triomphe de la vérité

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Madame Christine Adjahi à propos du Festival international du conte et de la parole:« La prochaine édition du Ficop sera celle des grandes innovations »


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Madame Christine Adjahi, «il ne faut pas que le conte soit perçu comme une petite histoire au clair de la lune »

Le rendez-vous de la 3ème édition du Festival international du conte et de la parole sera bel et bien tenu. C’est l’assurance donnée par son initiatrice, madame Christine Adjahi. Ce sera du 5 au 12 mai 2012. Et ce sera l’édition des grandes innovations selon sa génitrice qui promet de beaux spectacles aux Béninois.

L’Evénement Précis : Pourriez-vous vous faire connaître davantage à nos lecteurs

Christine Adjahi : Je m’appelle Christine GNIMAGNON épouse ADJAHI. Je suis béninoise âgée de 67 ans. Je vis à l’étranger, je suis souvent au Bénin parce que tout un chacun sait que quand on est à l’étranger on est encore plus attaché à son pays que si on y vivait. Mais je suis souvent là parce que j’aime le Bénin d’abord et puis j’ai des projets et entre autres la sauvegarde de la tradition orale qui se perd malheureusement. Il y a même un proverbe de Amadou Hampaté BA qui dit qu’ « un vieillard qui meurt est une bibliothèque qui brule » Cette bibliothèque qui représente notre patrimoine culturel qui est en train de disparaitre m’a donnée envie de faire quelque chose.

Ce quelque chose dont vous parlez, c’est bien sûr le Festival International du Conte et de la Parole (Ficop). La 2ème édition s’est tenue l’année dernière du 15 Avril au 1er Mai 2010. Le rendez-vous de la 3ème édition sera-t-elle tenue ?

Bien sûr. Vous savez que je suis une personne qui tient parole et que je ne lâche pas quand je décide de faire quelque chose. Donc j’ai promis aux Béninois que tous les deux ans je viendrai pour le FICOP. L’aventure a commencé en 2008. En 2010, j’étais au rendez-vous.

 En 2012, je reviendrai et du 05 au 12 Mai, nous offrirons de nouveaux spectacles autour des contes. Nous ferons des rencontres avec des enfants de certains établissements pour des créations littéraires. Il y aura un groupe de jeunes qu’on va entrainer dans l’art de conte qui vont nous présenter ce qu’ils auront fait d’ici le mois de Mai.

Ils vont monter sur scène et nous montrer tout ce qu’ils ont fait. Nous projetons de donner aux enfants d’écrire, l’envie d’écrire et de faire travailler leur méninge. On leur proposera cette fois-ci des récits littéraires qu’ils vont inventer eux-mêmes autour des notions d’hygiène et de propreté et tout ça sera montré au public. Leurs productions seront mises en valeur.

L’année dernière vous avez pu réunir un certain nombre de conteurs internationaux. Ce sera le cas également cette ?

Oui, l’année dernière nous étions une vingtaine de conteurs. Cette année, il y aura toujours de conteurs étrangers mais un peu moins. On voudrait surtout mettre le paquet sur les conteurs béninois. Donc il y aura des Français, des Togolais et des Béninois.

Vous vous étiez beaucoup plaint l’année dernière par rapport à la non implication des autorités gouvernementales à l’événement. Avez-vous déjà entrepris les démarches nécessaires pour que vous ayez le soutien qu’il faut afin que la prochaine édition du festival puisse avoir tout l’éclat que vous auriez souhaité ?

Bien sûr, les autres années nous avons eu beaucoup de difficultés pour les financements. Ce qui se justifie par le fait que le FICOP était une nouvelle manifestation qu’on propose. Je pense donc que les autorités ont d’abord attendu de voir les deux premières éditions et je crois qu’on les a convaincues.

J’ai déposé le dossier en son temps à la Direction du Fonds d’Aide à la Culture (DFAC). Je vais voir donc ce qui va se passer. On demande aussi l’appui de toutes les bonnes volontés béninoises et des sponsors privés. On va envoyer des demandes aux institutions de la République. Je pense grâce à ces démarches, on réussira à grappier quelques moyens.

Dites nous, pour cette année quelles sont les innovations que vous apportez au FICOP pour que cela puisse vraiment attirer de monde ?

Nous avons prévu beaucoup d’innovations pour le Ficop 2012. ll y a deux journées de formation professionnelle à l’art de conte qu’on propose aux jeunes béninois et béninoises qui aimeraient devenir conteur parce qu’il faut que les gens comprennent qu’être conteur c’est un métier, on peut vivre du conte, il faut le valoriser il faut que les conteurs puissent se vendre.

Et il ne faut pas que le conte soit perçu comme une petite histoire au clair de la lune. Le conteur peut intervenir dans tous les domaines de la vie. Il suffit qu’on y travaille et qu’on forme les gens pour ça. Quand il y a des évènements heureux ou malheureux dans notre pays, le conteur a sa place.

 Quand on fait des funérailles, des veillées tout ça, le conteur peut intervenir pour raconter, il y a beaucoup d’histoire sur la mort, la tristesse, la vie tout court et le mariage. L’innovation de cette année c’est d’abord les journées de formation professionnelle et puis après à long terme on aurait aimé qu’on ait une maison de conte au Bénin. Ça viendra.

Alors un mot à l’endroit des bonnes volontés comme vous le dites ou aux autorités en charge de la culture béninoise.

Pour le moment, j’attends de rencontrer un certain nombre de personnes qui sont les décideurs du pays et puis ça ne m’empêche pas de demander à tout béninois comme l’on a eu déjà à faire dans le passé, qui croit en nous, de nous prêter main forte. Il n’y a pas de petite participation même 100F c’est quelque chose.

Entretien réalisé par

Donatien GBAGUIDI

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