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Le triomphe de la vérité

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Règlement de la crise des coopératives:Le tandem Akpahounka-Houessou lance le processus conduisant à l’Assemblée générale


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La crise qui a secoué les coopératives d’aménagement rural du Grand Hinvi tend vers son épilogue. C’est le moins que l’on puisse dire suite à la rencontre organisée hier au siège de l’Union Régionale des Coopératives d’Aménagement Rural (URCAR) du Grand Hinvi. Présidée par le Présidée par le Préfet des départements de l’Atlantique-Littoral, la rencontre a réuni les coopérateurs issus des quatorze coopératives répandues sur les quatre communes que sont Allada, Toffo, Abomey-Calavi et Zè.

Il était question notamment de lancer le processus d’actualisation des registres des coopérateurs au moment où l’Assemblée Générale élective pointe à l’horizon. Le président du Conseil d’administration de l’URCAR Grand Hinvi, Antoine Houessou, prononçant son discours d’ouverture, a rappelé ce qu’a été le palmier-à-huile pour le Bénin. L’avènement de l’indépendance a coïncidé avec la mise en place des coopératives d’aménagement rural destinées à gérer ces milliers d’hectares de palmeraie réparties en plusieurs zones. Elles ont fait le bonheur du Bénin.

 Mais en 1997, l’Etat s’est désengagé de la gestion directe des coopératives désormais livrées à elles-mêmes. Il n’a pas fallu bien longtemps pour que des crises interminables surgissent en leur sein. Pour le Grand Hinvi, la crise a commencé depuis 2004, mettant aux prises deux ailes, celle de Houessou et celle de Coffi Franck Akpahounka. Sept ans après, les deux ennemis d’hier ont fini par fumer le calumet de la paix. Pour Antoine Houéssou, il est temps de passer à l’assemblée générale élective qui pettra un terme définitif à la crise et relancera les coopératives qui sont un maillon important de l’économie du Sud-Bénin.

A son tour, Coffi Franck Akpahounka ira dans le même sillage pour indiquer que l’aide appréciable du préfet aura été de beaucoup dans la résolution de la crise. Il saluera cette « occasion solennelle et pleine de signification » qui a permis ce jeudi de remettre aux coopérateurs tous les registres de leurs membres à actualiser. En réalité, 70% des coopérateurs sont déjà décédés. Il reste maintenant le problème de leur remplacement par leurs ayant-droits légitimes. A leur tour, ceux-ci auront voix élective lors de l’assemblée générale prévue pour se tenir au plus tard à la fin de cette année.

« Seule l’administration légitime dirigée par Antoine Houessou est habilitée à convoquer l’Assemblée générale », insistera-t-il avant de demander aux autorités à tous les niveaux de soutenir cette initiative qui enterre définitivement la hache de guerre au sein des coopératives. Le maire de la commune d’Allada, représentant le collectif des quatre maires concernés, rappellera à son tour l’engagement pris par les chacun des deux camps pour que la paix règne désormais sur le territoire de chacune des mairies. « Nous ne voulons plus de violence sur notre territoire », indique Cyprien Togni.

Avec ou sans abattage

Pour sa part, le Préfet de l’Atlantique-Littoral, Placide Azandé, a insisté sur le rôle de facilitateur qu’il est venu jouer dans la crise. « Le préfet n’a aucun camp à choisir, il sert seulement de facilitateur. Je ne suis pas venu m’impliquer dans la gestion des coopératives », a-t-il rappelé en substance. La question récurrente qui est revenue sur toutes les lèvres est celle de savoir s’il faut procéder à l’abattage des palmiers dans certaines coopératives pour avoir les moyens de réparer les actes de vandalisme causés par sept années de tiraillement.

 Pour le Préfet, il appartient aux coopérateurs eux-mêmes de déterminer le chemin à suivre. Mais son souci premier reste encore et toujours la tenue des assemblées générales électives devant relancer le secteur de l’or rouge au Bénin. Quant à Olivier Vigan, Secrétaire général du Ministère de l’agriculture, les erreurs du passé doivent servir à instruire le présent pour construire l’avenir des coopératives. Il s’agit désormais de suivre strictement les textes pour éviter que l’entente actuelle soit sabordée.

Pour Antoine Houessou et Coffi Franck Akpahounka, si l’abattage et la replantation des palmiers est la condition sine qua non de la paix dans les Car, il convient de le faire avec l’aide de l’administration qui n’a aucun intérêt à ce que les déchirements du passé reviennent encore sur le tapis. Avec l’étape d’hier, les familles des coopérateurs décédés pourront désigner leurs héritiers légitimes qui auront le droit d’assister à l’AG qui aura lieu dans les prochains mois.

Olivier ALLOCHEME

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